Chez les Aiglons pour enfin voler dans les plumes du Top 5

Grosse affiche au programme du RC Lens ce samedi à 17h sur le terrain de Nice, dans le cadre de la 21e journée de Ligue 1 (à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports). Face aux Aiglons de Franck Haise, les Lensois veulent franchir une nouvelle étape dans leur saison en l’emportant enfin contre un gros. Une belle occasion de confirmer leurs ambitions européennes.

Enfin revenu dans le Top 6, le RC Lens se voit offrir une superbe opportunité de démontrer qu’il est en mesure de crever ce fameux plafond de verre qui semblait l’empêcher de grimper au-delà de la 7e place, ce samedi, à Nice. Lui qui n’a remporté aucun match contre une équipe du Top 5 va pouvoir une nouvelle fois tenter sa chance ce samedi à l’Allianz Riviera.

Avant de voyager en direction de la Côte d’Azur et de prendre place dans les tribunes pour cause de suspension, Will Still se livre à un diagnostic de ces difficultés face aux gros : « Il y a plusieurs facteurs. On n’est pas assez efficaces sur ces matchs. Dans aucun des matchs, on n’a été malmenés ou sous pression, ou en grosse difficulté. On a fait jeu égal, mais il y a toujours eu une petite erreur payée cash par un but. Alors que nous, on a les occasions et on ne réussit pas à finir. La donne est simple. Le contenu est bon, le plan de jeu est OK, on met bien en place ce qu’on veut faire. Puis, il y a cet aspect mental. Il faut passer un cap, y croire. Croire en ce qu’on fait, en nos capacités devant le but et changer la donne samedi si on veut bien faire pour la suite. » Andy Diouf ajoute : « Gagner face à une équipe comme ça, ça prouverait qu’on est sur une bonne dynamique. Ça nous redonnerait aussi beaucoup de confiance. Jusqu’ici, contre les gros, ça s’est joué à des détails, peu importe les équipes. Mais je pense qu’on a embêté toutes les équipes. On ne s’est jamais fait malmener. On espère que désormais, les détails seront pour nous. » Cette absence de résultats face aux têtes d’affiche de l’élite revient souvent. Pas de quoi énerver les Sang et Or qui restent sereins si l’on en croit le milieu : « On est encore dans la course. Ce n’est pas une question qui nous agace, ça nous donne envie de prouver qu’on est capables de le faire, justement. »

Will Still voit son équipe progresser mais doit aussi gérer un énième problème lié au mercato…

À Nice, les Lensois pourront profiter d’un élément favorable : leur aisance à l’extérieur. Alors que l’on pointe du doigt leur capacité à être forts face aux faibles avant tout, on peut aussi souligner qu’ils sont surtout plus performants loin de Bollaert, même s’ils y restent sur une victoire contre Angers (1-0). Troisième meilleure équipe de l’élite en déplacement avec cinq victoires et une seule défaite en dix rencontres, fraîchement vainqueur 2-0 à Montpellier, le Racing arrive dans une Allianz Riviera où il n’a jamais gagné dans son histoire, mais avec des convictions, avec notamment un milieu à trois (Thomasson-El Aynaoui-Diouf) et un duo d’attaque Nzola-Koyalipou qui semble fonctionner, avant d’affronter aussi Lille, Marseille ou encore Lyon dans leur stade : « J’y crois, lance Will Still. Plus le temps passe, plus on s’améliore. C’est indéniable. Tout n’est pas encore parfait. Mais lors des deux dernières rencontres, on a inscrit quatre buts, réussi deux clean sheets. On progresse à tous les niveaux. Il faut être très calme, être serein. Il ne faut pas faire une fixette non plus sur cette problématique du Top 6 et se dire qu’on ne va jamais gagner. On connaît l’histoire, on continue de progresser. On va essayer d’embêter ces équipes et prendre des points. » Il faudra tout de même digérer l’absence de Przemyslaw Frankowski dans un registre où les solutions sont minces alors que Ruben Aguilar est à l’infirmerie. Un énième grain de sable dans la chaussure de Will Still qui en 6 mois aura dû composer avec plus de galères que Franck Haise en 4 ans.

Et il faudra justement aussi déjouer les plans de l’ex coach Sang et Or, sorti de la Coupe de France mercredi avec bien des soucis à régler après la défaite 2-1 de Nice dans les derniers instants contre Saint-Brieuc (N2). Même si Will Still ne le prend pas en compte dans sa préparation de match : « Cela fait partie de la magie de la Coupe de France. On sait quel match nous attend, ce qui nous oppose, ce qu’il faut faire pour prendre des points. On connaît les faits par rapport à nos résultats face aux équipes au-dessus de nous. C’est l’occasion de se présenter pour changer la donne, avec nos armes, notre jeu. On va essayer de les mettre en difficulté. » « Ça va être un gros match. C’est une équipe du Top 5 qui fait de bonnes choses, avec de bonnes individualités, qui sont rapides, capables de jouer les coups sur les transitions. Donc, ça va être un match de haut niveau. Il va falloir être prêts », annonce Andy Diouf. Il faudra aussi faire l’impasse sur une atmosphère peut-être étrange puisque la rencontre se jouera en huis clos partiel suite à la fermeture de la tribune populaire sud niçoise, alors que les supporters lensois devraient boycotter la rencontre suite aux mesures restrictives imposées par la préfecture des Alpes-Maritimes (ndlr : parcage réduit à 250 personnes alors que 366 supporters devaient descendre, les associations refusant de leur côté de faire un tri).