Alors que la saison de Ligue 2 a débuté et que celle de Ligue 1 sera lancée le 12 août, la DNLH, pour Direction nationale de lutte contre le hooliganisme, a dressé un bilan de l’exercice écoulé. Avec des chiffres en baisse.

282 rencontres (136 en Ligue 1, 71 en Ligue 2) ont été classées à risque contre 334 lors de l’exercice précédent. Les interpellations ont aussi baissé, passant de 867 à 772. Elles ont été au nombre de 464 sur les matches de Ligue 1 et de 150 sur les rencontres de Ligue 2. Par ailleurs, à l’issue de la compétition, la DNLH dénombrait 322 interdits de stade, contre 340 en 2014-2015. En revanche, cela n’a échappé à personne, les interdictions de déplacement des supporters, motivées par l’état d’urgence proclamé après les attentats du 13 novembre ou des antécédents entre fans, ont augmenté. 71 arrêtés préfectoraux et 33 ministériels ont été pris sur 2015-2016. Le RC Lens avait été particulièrement concerné, notamment après les incidents survenus au Havre (2-0, 23e journée de Ligue 2), mais aussi avant, comme à Metz (0-0, 1ère journée de Ligue 2). Antoine Boutonnet, patron de la DNLH, commente : « Il ne s’agit pas d’une stratégie. La hausse est liée à l’état d’urgence et au recentrage des forces de l’ordre sur des missions prioritaires de police aux fins de sécuriser des lieux particulièrement sensibles. »

Pierre Revillon, Tigers et président de l’Association nationale des supporters, réagit : « Sur ce bilan, nous retenons surtout le nombre d’interdictions de déplacement. Et nous espérons qu’il y en aura moins cette saison. » Un souhait qui sera peut-être exaucé alors qu’un dialogue a été noué avec la DNLH, mais la prolongation de l’état d’urgence pourrait retarder ces changements. Pour rappel, des nouveautés arrivent aussi dans le cadre de la loi Larrivé, qui réclame la nomination d’un référent supporters pour chaque club de Ligue 1 et de Ligue 2 afin de faciliter le dialogue entre autorités et publics, mais aussi la possibilité pour les clubs de ficher des supporters qu’ils estiment susceptibles de poser problème sans qu’ils ne soient interdits de stade.

(Source : L’Equipe)