Face à la concurrence de la Ligue 1, les clubs de Ligue 2 sont obligés d’être plus malins que les autres pour leur recrutement. Le RC Lens, par son prestige et son budget, a moins de difficultés que les autres.
Cependant, le Racing reste un club de l’antichambre et le recrutement reste assez compliqué comme le confirme l’ancien Directeur sportif Eric Roy : « On suivait quand même la L1, parce que Lens est un club à part et qu’on peut quand même trouver des joueurs qui ont moins de temps de jeu, mais le gros du travail consistait à identifier les meilleurs joueurs de L2. Ceux-là devaient être chez nous l’année suivante s’ils ne partaient pas en L1. Ensuite, il ne faut pas se leurrer : tu ne vas pas regarder en Allemagne, en Angleterre, en Espagne ou en Italie ! Tu vas voir où c’est moins cher, dans les pays scandinaves, en Afrique, en ex-Yougoslavie… En Amérique du Sud, on n’avait pas les moyens de recruter au Brésil ou en Argentine donc on regardait en Uruguay, au Pérou, en Colombie… »
Ces dernières années, le Racing a réussi quelques bons coups comme avec Cheick Doucouré, inconnu à son arrivée en Artois. Eric Roy évoque ce recrutement : « Quand j’ai fait venir Cheick Doucouré à Lens, personne ne le connaissait, c’est mon réseau qui me l’avait indiqué. Il avait fait la Coupe du monde U17 (en 2017, avec le Mali) mais n’était pas titulaire et n’avait donc pas été vu par les scouts des grands clubs européens. Je l’ai fait venir pendant un mois, on a pu le juger sur place et on a eu certaines garanties. Ce réseau, ça te permet d’avoir un coup d’avance sur tout le monde. »
(Source : France Football)