Après sa belle victoire 3-2 à Marseille (8e journée de Ligue 2), le RC Lens, 2e, va tenter de confirmer à domicile et à huis clos contre Reims vendredi (9e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo). Une affiche peut-être moins clinquante sur le plan médiatique mais tout aussi importante pour les Lensois. Franck Haise, le coach lensois, attend de la régularité.

Lensois.com : Franck Haise, votre équipe arrive-t-elle encore à vous surprendre ?
On sait qu’on est capable de faire de plus en plus de choses, de défendre différemment… Je pense qu’on a gagné en maturité et en expérience. Ce qui est bien aussi, c’est de pouvoir rester dans le match malgré le scénario, alors que les Marseillais reviennent de 0-2 à 2-2 juste avant la pause. Ça pourrait casser une forme de dynamique mais les joueurs ont assez confiance en ce qu’ils font et ce qu’ils sont pour continuer, même dans un stade avec beaucoup de ferveur, contre une équipe avec beaucoup de qualités. Je ne sais pas s’ils me surprennent mais en tout cas, c’est ce qu’on recherche.

Comment abordez-vous ce match contre Reims en étant 2es. Cela a-t-il une incidence sur vos ambitions ?
On est ambitieux comme on l’était en début de saison. Mais il y a des étapes. Cela fait un peu plus d‘un an que le club est revenu en Ligue 1. Il y a des objectifs prioritaires et clairs fixés par la direction : pérenniser le club dans l’élite. Puis il y a les objectifs dans le jeu, le contenu et l’état d’esprit et si on répond présent, ça peut amener de l’ambition. C’est la vie du quotidien. Je suis ambitieux, j’ai un groupe ambitieux, mais je sais aussi qu’on ne doit pas bruler les étapes. On est 2es après 8 journées, c’est très bien mais on ne va pas non plus se prendre pour d’autres.

« On n’a pas les moyens d’en faire moins »

On parle beaucoup de votre équipe en ce moment, existe-t-il un risque d’emballement ?
Il y a toujours un risque de prendre les louanges au premier degré. Le risque est de se dire qu’on va peut-être en faire un peu moins et que ça va suffire mais dans le foot ça ne suffit jamais. Nous on n’a pas les moyens d’en faire moins, on doit toujours en faire plus. On a battu Lille, Marseille Monaco, mais on sait aussi qu’on n’a pas battu Lorient, Saint-Etienne, et qu’on a perdu contre Strasbourg. Chaque match a sa vérité, c’est un poncif mais c’est la réalité quand même et à chaque match on doit beaucoup donner.

On a l’impression que certains vous découvrent… Sentez-vous les regards évoluer ?
Peut-être que des gens découvrent encore qu’il y a de très bons joueurs à Lens et de vrais principes dans notre jeu. Je pense que les gens qui suivent le football sont au courant de ce qu’on peut faire mais ce qui m’intéresse, c’est qu’on le fasse durablement. Je suis très fier d’avoir fait ce match contre cette équipe de Marseille, dans un très beau stade mais ce qui m’intéresse maintenant, c’est ce qu’on fera contre Reims ou à Montpellier après la trêve. Si on veut avoir des ambitions, il faut être très régulier. C’est là qu’on doit être encore plus fort.

Ressentez-vous le besoin de faire de la prévention à ce niveau auprès du groupe ?
J’ai quand même beaucoup de joueurs expérimentés, beaucoup de joueurs intelligents qui savent bien comment fonctionnent le football quand il y a des temps forts et moins forts. C’est mon rôle quand même de temps en temps de les féliciter pour un match comme celui de dimanche mais de leur dire aussi que ce qui m’intéresse, c’est celui d’après. Même si j’ai de jeunes joueurs, j’ai aussi beaucoup de cadres en mesure de calmer les ardeurs.

Propos recueillis par Christophe Schaad