Le RC Lens va tenter de rebondir dès samedi à domicile contre Lyon (14e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo) après sa débâcle sur la pelouse d’Arsenal mercredi en Ligue des Champions (6-0). Comment réagir aussi vite après une telle soirée ? Une question évoquée avec Franck Haise ce vendredi, veille de match.

Lensois.com : Franck Haise, comment trouver le bon ton, les bons mots pour aider l’équipe à repartir de l’avant après une désillusion comme celle vécue sur le terrain d’Arsenal ?
Vivre ce genre de scénario, ça n’arrive pas très souvent, heureusement. Mais ça arrive parfois. Il faut d’abord juste être au clair sur ce qui n’a pas fonctionné. Ce sera la teneur de mon discours dont je réserve la primeur aux joueurs. Quand on prend 6-0, l’évidence et il n’y a pas besoin de revoir le match pour s’en rendre compte, c’est qu’on n’a pas été à notre niveau alors qu’eux étaient à leur meilleur, sachant qu’il y a déjà un écart au départ. Il faut toujours être dans notre identité de jeu. Quand on ne l’est pas, quelle que soit l’équipe adverse, en général on a des soucis.

Est-il nécessaire de dédramatiser ?
On a pris une leçon. Ok il y a un écart, mais il existait déjà il y a un mois et demi et nous avions gagné. Nous n’avons pas répondu présents sur ce qui doit faire notre identité. C’est un bon rappel à l’ordre, une leçon que nous devons retenir. Restons toujours sur notre identité, nos principes de jeu, d’efforts, d’intensité, pour pouvoir exister. On a le droit de faire des erreurs, de passer à côté de matches mais ce qui compte, c’est de vite repartir dans le combat, garder nos valeurs, notre identité.

« Je suis là pour être honnête avec mon groupe »

Est-ce l’ampleur du score, dans un match très regardé, qui est le plus dur à gérer ?
Perdre sur le terrain d’Arsenal, perdre en Ligue des Champions, ce n’est pas infamant. Perdre avec un score très large, en ayant le sentiment que sur cette entame lors de laquelle nous nous retrouvons très vite menés 4-0, on ne fait pas tout ce que nous sommes capables de faire, c’est ça le vrai regret finalement. Contre Arsenal, on peut faire un très bon match et perdre 3 ou 4-0. C’est de perdre sans se donner tous les moyens de faire autre chose qui est plus difficile.

Est-ce le genre de moment où il est nécessaire de piquer vos joueurs ou vont-ils eux même se remettre dans le droit chemin ?
Pour remettre dans le contexte du championnat, les joueurs sont dans une série de 8 matches sans défaite avec 5 victoires et 3 nuls. Nous sommes passés de derniers à 6es. Je ne vais pas l’occulter. Je ne vais pas parler de « piquer », il s’agit juste se confronter à la réalité de ce qu’il s’est passé mercredi. Ce n’est pas question de protéger ou pas protéger, je suis là pour être honnête avec mon groupe et dans l’honnêteté, il faut dire quand ça se passe bien et quand on n’est pas au rendez-vous non plus.