Ce mercredi avait lieu le vernissage de l’exposition « Champions 98, au cœur d’une saison historique ». Celle-ci retrace le parcours du RC Lens lors de la saison 1997-1998 avec le titre de champion de France à la clé.

Président du Conseil d’administration du club Sang et Or, Gervais Martel a tenu un discours émouvant sur cette aventure unique dans l’histoire du club artésien. Il revient avec émotion sur ce parcours :

« Cette saison fut une affaire d’hommes du début à la fin. Cette année 1998, on ne pourra jamais nous la piquer. Elle dans nos gènes, dans nos mémoires. Ce fut une année exceptionnelle. Ce fut une année que l’on connaît peut-être qu’une fois dans sa vie. Dans 30 ans, je ne serais plus là, mais les jeunes fêteront le 50e anniversaire. Pas forcément parce que ce sera le seul, mais parce que nous avons été le chercher à la force du poignet. Je vais rendre un hommage à André Delelis. Il était fondu pour sa ville, pour son club. Il n’a jamais rien lâché. Je vais rendre hommage au staff et à Daniel Leclercq, grands artisans de ce titre, puis forcément les joueurs. Des joueurs du centre de formation renforcés par des joueurs de l’extérieur. J’ai forcément une pensée émue pour Marc-Vivien Foé, Stéphane Ziani, Vladimir Smicer. Ce n’était pas facile, on a mal débuté puis, par la suite, nous avons pris notre envol. Cela s’est fait avec un esprit que je n’ai plus connu par la suite. Il y a eu un peu de réussite, des moments fabuleux. Je me souviens notamment de Lens-Cannes. On gagne 4-1 et Daniel rentre aux vestiaires et dit « Vous êtes une bande de nuls. Si on continue comme ça, on va perdre le match ». Sur le banc de touche, on assiste au 4-4. Heureusement, nous avons un penalty que Stéphane Ziani transforme pour l’emporter 5-4. Daniel avait senti le coup ce jour-là. J’avais une confiance énorme dans ce groupe. Puis, ça se termine à Auxerre. Nous sommes menés et Yoann Lachor inscrit le but du siècle. Il ne faut pas résumer ce titre à un but, mais il a fait du bien. Le match se termine et nous avons une délivrance. On était sur un nuage. C’était l’euphorie totale. »

Propos recueillis par Mickaël Nys