Après sa première victoire de la saison obtenue à domicile contre Quevilly-Rouen (2-0, 8e journée de Ligue 2), le RC Lens n’a pas su enchaîner en s’inclinant 1-0 à Clermont lundi (9e journée de Ligue 2). Mais Eric Sikora, l’entraîneur du Racing, est loin de baisser les bras avant la réception du Gazélec Ajaccio vendredi (10e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max).

Lensois.com : Eric Sikora comment se situe votre groupe mentalement après sa défaite à Clermont ?
Il y avait beaucoup de déception après le match parce que je trouve que dans l’ensemble, c’était cohérent. Nous nous mettons en difficulté dès le premier ballon. Alors que nous pouvons jouer vers l’avant, nous mettons un mauvais ballon à Nicolas Douchez, nous concédons 2 ou 3 corners et nous nous retrouvons un peu en panique, mais nous avons su laisser passer l’orage et faire jeu égal. Il y a ensuite une multitude de petites erreurs qui font que nous sommes menés 1-0 et c’est plus facile pour Clermont, mais j’ai vu une équipe qui n’a pas lâché, qui a essayé jusqu’au bout, qui a eu plus de possession, produit beaucoup de centres, obtenu beaucoup de récupération au milieu et il s’en est fallu de peu pour égaliser. Ce n’est pas encore suffisant mais nous ne sommes pas très loin, toutefois tant que nous n’arriverons pas à gommer ces erreurs, ce sera compliqué de prendre des points.

Vos joueurs vous semblent-ils lucides face à la situation et au danger, alors qu’il y a encore quelques semaines, certains persistaient à parler de Ligue 1 ?
Dans le discours et par rapport à ce qui a été fait l’année dernière, je leur ai dit que c’était terminé. La saison est complètement différente. Il faut se mettre dans la tête, et je pense qu’ils en ont conscience, que le RC Lens 2016-2017, c’est terminé et que le 2017-2018 lutte pour ne pas descendre. Les joueurs travaillent à l’entraînement, ils font les efforts en match, mais ça manque de détermination, de mouvement devant le but. Nous avons plus de 20 centres et devant le but, nous attendons le ballon. Mais les joueurs sont conscients que la situation est très délicate. Si nous n’avons pas compris que ça va être ça toute la saison, ça va être difficile, mais j’ai un groupe à l’écoute, qui donne le maximum. Entre une équipe qui joue pour ne pas descendre et une équipe en place, la réussite va souvent du côté de celle qui est plus haut. A nous de faire tourner cette réussite avec plus d’exigence, de rigueur, de concentration. A Clermont, nous avons des situations jusque dans les dernières minutes. Il faut être encore plus engagé dans les 18 derniers mètres. Même s’il n’y avait que 4 matches joués à notre arrivée, nous savions très bien que ça allait être compliqué. Les joueurs ont aussi peut-être ce discours dans le sens où la saison dernière, c’était la montée. Mais le mien est clair : aujourd’hui, on joue pour ne pas descendre. L’objectif est de sortir des 3 derniers et il faut faire ça le plus rapidement possible.

« Le groupe n’a pas envie de lâcher »

N’espériez-vous pas que la victoire contre Quevilly-Rouen (2-0, 8e journée de Ligue 2) apporte plus de confiance pour enchaîner ?
Oui, le match de Quevilly-Rouen a été gagné dans un contexte difficile. Après, à Clermont, nous n’avons pas sombré malgré le but marqué au bout d’un quart d’heure. Le groupe est prêt à agir et à réagir malgré la situation et les matches qui ne tournent pas en sa faveur. Il restait 80 minutes après le but et nous avons produit des choses. Cela montre qu’il y a un groupe qui bosse, qui n’a pas envie de lâcher.

Comment débloquer cette situation ? Est-ce dans les têtes ou cela passe simplement par le travail à l’entraînement ?
C’est de la répétition à l’entraînement, du travail de centres, de déplacements devant le but, parler individuellement avec les joueurs…. Quand on parle de maladresse, c’est le but que nous prenons à Clermont. Quand ça arrive dans le sens contraire, nous n’y sommes pas. Il y a eu pas mal de bons centres, d’autres ratés où l’on peut penser que c’est facile mais sur le terrain, c’est différent. Ça passe peut-être aussi par de la précipitation. Tout ça fait que le ballon, au lieu d’arriver sur la tête, nous ça n’arrive pas où alors nous n’anticipons pas le centre. Nous commettons des erreurs, comme à Clermont et le but que l’on prend. Si nous arrivons à éviter ce genre d’erreurs, alors que nous faisons fait jeu égal avec ces équipes qui sont devant, que l’état d’esprit est bon, ce sera positif. J’ai confiance en ce groupe et ça va finir par payer.

Propos recueillis par Christophe Schaad