Après sa victoire de lundi à Bollaert contre Boulogne-sur-Mer (3-2 ap, 32e de finale de Coupe de France), le RC Lens va jouer vendredi son premier match de championnat en 2018 à Nîmes (20e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). Du très lourd au programme puisque Nîmes est 2e et possède la meilleure attaque de Ligue 2. Mais Eric Sikora, l’entraîneur lensois, ne part pas battu d’avance avec son équipe, même si cette dernière a connu une mise en route très difficile lundi.

Lensois.com : Eric Sikora, la colère par rapport à la première période contre Boulogne-sur-Mer est-elle retombée ?
Nous en avons reparlé après le match et le lendemain. Je ne vais pas non plus m’éterniser sur cette rencontre car le déplacement à Nîmes arrive très vite. Le coup de gueule était valable à la mi-temps, après il y a eu la réaction et la qualification. On ne peut pas non plus toujours être dans le négatif. Quand il faut dire les choses, on le fait. Après, il y a eu cette réaction, même si ça nous amène en prolongation parce qu’il y a un oubli en fin de match. Mais les efforts ont été faits et l’objectif principal a été atteint. C‘est ce qu’il faut retenir. Nîmes est un tout autre match, dans une autre compétition. Peut-être qu’il y avait un peu de pression contre Boulogne-sur-Mer parce qu’on jouait une équipe inférieure et que l’on pouvait passer à la trappe. Maintenant, on le met de côté et on se concentre sur Nîmes.

Ce match contre Boulogne-sur-Mer ne remet rien en cause ?
En premier mi-temps, à part un ou 2 joueurs à leur niveau, nous avons été en-dessous. On ne va pas non plus tout remettre en cause pour une mi-temps et cela vaut pour toute l’équipe. Il faut voir sur la durée. Si on réédite cette même mi-temps sur d’autres matches, ce sera compliqué. J’ai dit ce que j’avais à dire à la pause et la réaction a été là. Nous restons sur un championnat à 21 points sur 12 journées, c’est une très bonne moyenne. Il faut que l’on continue cette série, que l’on continue à avancer car Bourg-en-Bresse, le 18e, n’est qu’à 4 points. Cela ne représente que 2 matches et avec notre calendrier, ça peut aller très vite. Il faut retrouver ce qui a fait notre force fin 2017 pour encore prendre des points à l’extérieur et ne pas être en difficulté quand on recevra Sochaux lundi.

« Ne pas tomber dans l’excès »

Nîmes est 2e, avec la meilleure attaque et bénéficiera d’un jour de récupération de plus, sans compter votre prolongation de lundi… Est-ce le match le plus compliqué à gérer de ce mois de janvier chargé ?
Je pense que le plus dur, ce sera la réception de Sochaux lundi parce qu’après le déplacement à Nîmes, il y a 2 jours de récupération et ça va aller très vite. Entre lundi et vendredi, je pense que les joueurs auront bien récupéré. Celui-ci, ça ira, mais Sochaux ce sera plus difficile. Maintenant Nîmes est un gros morceau. C’est le 2e, avec des résultats très probants. A nous d’être attentifs, de faire de bonnes choses et de ne pas tomber dans l’excès car souvent, aux Costières, il y a des cartons rouges. Il faudra être dans l’état d’esprit nécessaire pour faire un bon match, être serein et savoir se maîtriser.

Le RC Lens est souvent vu comme le favori malgré ses résultats à cause de son budget, de son histoire mais cette fois, ça ne sera pas le cas. Cela rend-t-il la préparation plus facile ?
Nous préparons les matches de la même manière à chaque fois. Ça ne changera rien à notre méthode. Le statut de favori que nous avons habituellement, c’est plus par rapport à ce que le club a connu par le passé. Au niveau des résultats, on est peut-être favoris par rapport à Bourg-en-Bresse, Quevilly-Rouen… Apres il y aura du monde au stade, ça reste le RC Lens, précédé de son image en France et en Europe, mais on s’attend à un match difficile. Ils viennent d’être éliminés à Saint-Etienne (2-0, 32e de finale de Coupe de France), ils ont l’ambition de rester dans les premiers pour monter directement,  ce sera un premier match de l’année à la maison… Mais nous n’y allons pas non plus en victimes. Nous avons des arguments. Nous allons essayer de les mettre en place et de montrer que cette dynamique de fin 2017, nous pouvons la remettre en marche dès ce premier match, même si c’est Nîmes.

Propos recueillis par Christophe Schaad