Le RC Lens s’apprête à recevoir Metz dimanche (29e journée de Ligue 1, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Multisports) pour une confrontation à Bollaert entre des équipes qui n’étaient pas vraiment attendues à la 5e et à la 7e place à ce stade de la compétition. Pour le Racing, il s’agira de repartir de l’avant après la grosse déception du week-end dernier avec l’élimination des 16es de finale de la Coupe de France sur le terrain du Red Star (3-2). Franck Haise, le coach lensois, fait le point.

Lensois.com : Franck Haise, comment avez-vous l’impression que votre groupe a encaissé la déception de l’élimination en Coupe de France face au Red Star ?
J’espère qu’ils ont digéré ça pendant les 2 jours qui ont suivi. Certains avaient des soins ou du travail individuel dimanche mais on s’est tous retrouvés mardi et nous avons débriefé. On était déçus de cette élimination. On peut perdre des matches mais c’est plutôt nous qui avons laissé espérer par un certain relâchement contre une équipe qui n’a rien lâché, qui a mérité sa qualification, mais je pense que nous sommes grandement fautifs. Maintenant, on ne peut pas revenir dans le passé, comme je le leur ai dit, ce qui compte est le moment présent et la réception de Metz. J’espère qu’on fera un vrai match complet.

N’est-ce pas votre plus grosse déception depuis que vous êtes l’entraîneur de cette équipe ?
Oui j’étais très déçu. On a eu une entame un peu difficile, eux ont bien commencé. Nous étions menés 1-0 presque logiquement. Nous avons su prendre ensuite l’avantage, il fallait continuer, enfoncer le clou, mais nous ne l’avons pas fait. Cela montre que nous ne sommes à l’abri de rien, que rien n’est jamais acquis, ni nos forces, ni nos faiblesses. On doit en tirer des enseignements pour éviter que ça se reproduise.

Le RC Lens et Metz sont considérés comme les belles surprises de ce championnat, à tel point que vous vous retrouvez à disputer ce qui pourrait s’apparenter à un choc européen…
Ce n’est pas un choc européen parce que ni Metz ni le RC Lens ne jouaient l’Europe en début de saison et il est loin d’être sûr que l’un des 2 jouera l’Europe la saison prochaine. C’est un match comme les autres qui va compter pour notre fin de saison mais ce sera aussi le cas des prochaines rencontres. C’est une équipe qui a un staff très expérimenté, avec beaucoup de connaissances, d’expériences. Ils performent fortement et on était encore moins attendus qu’eux.

« Le relâchement est l’ennemi du haut niveau »

Vous trouvez-vous des points communs ?
On a chacun nos caractéristiques, on fait partie des belles surprises mais ce qui compte c’est de rester une belle surprise le plus longtemps possible, que l’on fasse une belle fin de saison, car une saison ça s’arrête pas aux quarts. Il faut bien la finir, surtout quand on peut la finir ! Il y a des similitudes dans le parcours, dans un système, après on a aussi des aspects différents. C’est une équipe plus solide que nous, c’est une évidence, mais on a d’autres atouts.

A l’aller, lors de la 16e journée, Metz vous avait battu 2-0 et vous aviez eu du mal à développer le même jeu que d’habitude. Pensez-vous pouvoir régler ce problème dimanche ?
On arrivait à le développer mais c’était difficile d’attaquer les 25-30 derniers mètres. C’est une équipe très bien organisée qui défend avec beaucoup de bonne agressivité, qui a beaucoup de qualités sur le plan athlétique. C’est un bloc difficile à bouger, ils concèdent très peu d’occasion. J’espère qu’on a avancé, qu’on a aussi progressé. On voit que c’est leur cas. J’espère qu’on arrivera à leur poser plus de problèmes.

On observe généralement une progression dans votre utilisation du ballon…
L’objectif d’un staff est quand même de faire progresser les joueurs et le collectif. Je pense qu’on a progressé sur certains domaines comme dans l’animation offensive face à des blocs plus denses et resserrés, mais on doit encore progresser dans l’efficacité et la rigueur de chaque instant. Le relâchement est l’ennemi du haut niveau.

Propos recueillis par Christophe Schaad