Formé au RC Lens, Gaël Kakuta connait bien la rivalité qui peut exister avec le Losc. Il ne cache d’ailleurs pas qu’une victoire vendredi à Bollaert (36e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+) qui pourrait contribuer à priver Lille du titre ne serait pas pour lui déplaire, mais il est avant tout focalisé sur le parcours de son équipe, avec l’espoir de continuer de surprendre pour finir le plus haut possible.

Lensois.com : Gaël Kakuta, un gros match arrive. Il est rare de voir un derby se jouer dans un tel contexte, en fin de saison, avec des équipes de Lens et Lille en haut du classement. Comment l’appréhendez-vous ?
C’est un match très intéressant, Lille joue gros et si on peut très bien finir notre saison aussi… Ce sera très intéressant, c’est un très bon match à jouer. On l’a bien préparé cette semaine. Tout le monde sait comment Lille joue et nous aussi. On va tâcher de continuer à faire ce que l’on fait depuis le début de saison et donner le maximum.

Comment vivez-vous l’atmosphère autour de ce derby, alors que le match se jouera à huis clos ?
C’est sûr que le derby Lens-Lille sans public, c’est nul, on ne va pas se mentir. Mais on sait qu’on a le soutien des supporters. Je ne suis pas sur les réseaux sociaux mais je vois tout ce que les gens peuvent dire, les petites images dehors et c’est motivant ! Tout le monde connait la rivalité entre Lens et Lille. Je suis ici depuis tout petit. C’est un très gros match pour moi, c’est spécial. Dommage qu’il n’y aura pas les supporters au stade durant le match, ça aurait été un plus pour nous donner de la force.

Vous êtes né à Lille et avez été formé au RC Lens. Cette rivalité, vous la viviez déjà fortement chez les jeunes ?
Je suis né à Lille, mais je suis arrivé très tôt à Lens et je me considère comme quelqu’un qui est né à Lens et Lensois, car je n’ai pas vécu grand-chose à Lille. C’est pareil dans ma famille. Quand j’étais au Pôle Espoirs de Liévin, où j’ai passé 2 années, on dormait avec des Lillois et la semaine était très compliquée à vivre, mais après le match, on redevenait amis (rires). Je continue à préparer mes matches comme d’habitude. Je sais que ce rendez-vous est important mais je ne me mets aucune pression et je sais que si on est tous à fond et qu’on ne fait pas d’erreur, ça va bien se passer pour nous.

« Qui je préfère voir champion entre Lille et Paris ? Paris »

A l’aller, Lille s’était imposé 4-0. Existe-t-il un sentiment de revanche?
C’est sûr que ça reste, mais la saison est très bonne quand même. Ce n’est pas comme si on avait pris cette gifle et que tout s’était mal passé ensuite. On a la chance de pouvoir faire oublier ce match aller. Je pense qu’il y avait eu un excès de confiance de notre part car lors des matches précédents, tout se passait bien pour nous. On a pris la bonne gifle qui nous a permis de nous réveiller directement. On a beaucoup travaillé sur nos erreurs. On est une équipe complètement différente, avec beaucoup plus de maturité. Aujourd’hui on est performants défensivement comme offensivement. A l’aller, on s’est menti à nous mêmes en voulant jouer comme lors des matches précédents, en voulant jouer haut, mais Lille a joué de son expérience, on s’est fatigué pour rien et il y a eu une avalanche de buts.

Vous vous dites avant tout que c’est l’occasion de consolider la 5e place ou l’occasion de priver Lille de titre ?
Les 2 ! (sourire). On se concentre sur nous avant tout, ce n’est que du bonus mais il ne faut pas se dire que notre objectif a été atteint. On veut essayer d’aller chercher plus haut et si on pouvait priver en même temps Lille du titre, ce serait beau aussi. Qui je préfère voir champion entre Paris et Lille ? A votre avis ? Paris !

Que pensez-vous du Losc ?
Les Lillois font une bonne saison, tant mieux pour eux, je connais 2 ou 3 joueurs là-bas. Après je ne les regarde pas jouer hormis quand on fait une vidéo sur eux pour préparer le match. On est concentré sur nous. C’est sûr que c’est un match spécial mais il ne faut pas non plus se mettre une pression de malade pour risquer de se perdre ensuite. On le prépare comme les autres, on discute d’un peu de tout et rien comme d’habitude.

Propos recueillis par Christophe Schaad