Le RC Lens a fini son recrutement de façon assez agitée avec 4 arrivées dans les derniers jours. Le défenseur Frédéric Duplus est arrivé d’Anvers, le milieu Souleymane Diarra est prêté avec option par Ujpest, Moussa Maazou vient d’Ajaccio et Cyrille Bayala, en attente de qualification et pas encore arrivé du Burkina Faso où il était en sélection, est transféré du Sheriff Tiraspol. Le Racing tenait à recruter des joueurs déjà en mesure de jouer et francophone. Le président Gervais Martel est revenu sur un mercato en 2 temps.

Lensois.com : Gervais Martel, quel est votre sentiment après la fin du mercato ?
Dans cette fin de mercato, nous avons essayé de faire venir des joueurs opérationnels tout de suite et qui parlent français. C’est important. Nous avons eu beaucoup de joueurs étrangers et l’intégration est beaucoup plus difficile. Espérons que ces 4 renforts, peut-être pas prévus au départ, vont nous permettre de démarrer enfin notre saison.

Récemment vous avez parlé de 2 mercatos pour le RC Lens. Cela veut-il dire qu’il y aura 2 saisons ?
Je ne sais pas. Aujourd’hui, je suis aussi perturbé et attristé que tout le monde sur le début de saison. C’est du jamais vu. Maintenant, il va falloir se ressaisir rapidement. Cela veut dire avoir des forces vivres utilisables et opérationnelles. C’est pour ça que nous avons insisté en liaison avec l’actionnaire sur cette 2e partie de mercato. Je pensais plutôt à un ou 2 joueurs, nous en avons pris 4. Eric Sikora aura un groupe étoffé. Derrière, ce sera à eux de jouer, de récupérer leurs esprits. Paris ne s’est pas fait en un jour. Eric et son staff ont repris tout ça depuis une dizaine de jours. Ça travaille bien, maintenant il faut arriver à retrouver une dynamique positive le plus vite possible.

N’avez-vous pas peur tout de même que cela prenne encore du temps pour les intégrer ?
Non car ils sont opérationnels. C’est-à-dire que physiquement, ils sont prêts. Ils jouaient avec leurs anciennes équipes. Ce sont des gens sur lesquels nous n’allons pas nous poser de question sur leur état. Il y a aussi Filip Markovic qui est opérationnel. C’est un peu le changement par rapport à avant, où nous avons pris des joueurs qui n’étaient pas prêts, qui n’avaient pas repris avec leur équipe, et cela s’est vu sur le terrain.

« Le constat, c’est que les joueurs ne sont pas arrivés prêts et que ça n’a pas marché »

En fin de saison dernière, vous aviez regretté un recrutement tardif. Cet été, vous avez de nouveau recruté beaucoup en fin de mercato. Quelle analyse en faites-vous ?
Des choix ont été faits par un stand de personnes. Aujourd’hui, le constat c’est que les joueurs ne sont pas arrivés prêts et ça n’a pas marché. Je suis le président, j’assume tout, le négatif et le positif. Celui qui dit que ce qui s’est passé depuis le début du recrutement est positif, soit il est aveugle, soit il est malade. Si un jour l’actionnaire veut faire l’analyse de ce qu’il s’est passé, il la fera.

Quel part à pris le nouveau staff technique dans ce recrutement ?
Ce sont des joueurs que nous avions suivi avec Didier (Sénac) et l’équipe de recrutement. Bien sûr, ils ont étudié par rapport à ce qu’ils pensaient de l’équipe et ils ont donné leur aval. On ne peut pas recruter sans l’aval de l’entraineur. Cela s’est fait en bonne entente avec Eric. Il est chez lui dans n’importe quel bureau donc ça va vite et je pense qu’il est content.

Comprenez-vous que le club puisse donner l’impression de tâtonner ?
On peut avoir ce raisonnement. Des choix ont été faits à un moment, il s’avère qu’ils n’ont pas donné les résultats attendus. Nous avons pris le taureau par les cornes, ce qui ne veut pas dire que nous ne le faisions pas avant, mais nous avons du réagir et c’est ce que nous avons fait.

Propos recueillis par Christophe Schaad