Le RC Lens reste sur un succès 1-0 à domicile contre Troyes (23e journée de Ligue 2), son premier de l’année 2020, après 3 nuls. Le Racing vient de prendre 5 points sur des matches difficiles à négocier. Un autre arrive face à Grenoble, à Bollaert, lundi (24e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). 10e, le club isérois, auteur de 13 nuls et battus seulement 4 fois, qui a également su gagner à 4 reprises en déplacement, n’est pas à prendre à la légère. Le coach lensois Philippe Montanier fait le point.

Lensois.com : Philippe Montanier, quel est votre sentiment alors que votre équipe vient de remporter face à Troyes sa première victoire en 2020 après 3 nuls ?
C’était un moment clé. A l’aller, contre Clermont, Le Havre et Troyes, nous n’avions pris qu’un point sur 9. Cette fois, nous en prenons 5. Nous aurions aimé faire mieux mais c’est plutôt pas mal négocié. L’équipe dégage quand même une certaine solidité et maturité pour déjouer ces matches pièges.

Le match de lundi à domicile contre Grenoble s’annonce justement délicat face à une formation dangereuse ces dernières semaines…

Grenoble s’est récemment imposé à Troyes (1-2, 22e journée de Ligue 2), cela montre sa valeur. Ils n’ont perdu qu’une fois sur 2 mois, c’est une équipe en forme du moment. Ils font une saison plus que correcte. C’est surprenant, oui et non. Ils ont perdu pas mal de bons joueurs, mais je connais très bien Philippe Hinschberger. Il est toujours capable d’optimiser l’effectif à sa disposition. A l’aller (2-2, 6e journée de Ligue 2), alors que nous étions en fin de mercato, j’étais un peu inquiet pour eux puis je vois qu’il y a du bon travail de fait. On va aborder ce match avec beaucoup d’humilité et d’ambition. Recevoir 2 fois de suite n’est jamais évident. Nous allons essayer de tout de suite mettre la pression sur l’adversaire. Prendre l’avantage un peu plus tôt serait une bonne chose mais si le gain du match s’obtient à la fin, on s’en contentera.

« Concrétiser nos occasions rapidement »

Justement, encore une fois on a pu observer contre Troyes que la décision s’est faite en seconde période. Comment expliquer cette différence d’efficacité entre les 2 mi-temps pour votre équipe (ndlr : le RC Lens a marqué 8 buts en première période, 25 après la pause) ?
C’est d’abord une généralité : il y a plus de buts en seconde qu’en première période, ce n’est pas qu’à Lens, mais cela arrive effectivement un peu plus nous concernant. Plusieurs paramètres peuvent entrer en jeu : est-ce que les équipes sont vraiment prêtes en début de match ? On voit bien que souvent c’est un peu fermé et que ça s’ouvre ensuite. Est-ce que le travail de sape effectué en première période fait qu’ensuite on prend le dessus ? C’est un ensemble qui explique notre ascendant sur les 2es mi-temps.

Vous n’êtes du coup que rarement vraiment à l’abri…
Dès qu’on est 0-0 ou 1-0, on reste sous tension et sous pression jusqu’au bout. Après, au niveau des occasions créées, on est dans la même situation qu’à Orléans (1-4, 10e journée de Ligue 2) où on en met 4. On est plus en déficit sur le plan de l’efficacité offensive, soit par maladresse ou à cause aussi du gardien adverse et de sa défense. Ce qui est bien c’est qu’on arrive à se créer pas mal d’occasions. L’idéal serait de les concrétiser rapidement. Quand on arrive à ouvrir le score tôt à domicile, ça permet un peu plus de gérer et ça donne plus de possibilités de faire le break face à un adversaire qui sort.

Propos recueillis par Christophe Schaad