Victime d’une rupture des ligaments croisés en fin d’année 2018, puis d’un nouveau pépin physique durant la préparation estivale alors qu’il renouait avec les terrains, Aleksandar Radovanovic a retrouvé une place de titulaire ces dernières semaines et monte en puissance. Auteur également de 2 buts, il laisse derrière lui une bien mauvaise période. Dans un bon français, le défenseur serbe revient sur cette longue période difficile et sur son retour.

Lensois.com : Aleksandar Radovanovic, quel est votre sentiment alors que ces dernières semaines ont été l’occasion de vous voir renouer durablement avec la compétition après de longs mois sans jouer en raison notamment d’une rupture des ligaments croisés ?
C’était une période difficile pour moi. Mais je suis très content aujourd’hui, je retrouve ma forme et j’espère continuer comme ça. C’était ma première grave blessure. Pendant ces 8 mois, c’est sur le plan moral que c’était surtout difficile. Physiquement, je me suis rapidement senti bien après l’opération. Le genou était bien. Mais le moral, c’était plus compliqué. En plus j’ai eu un nouveau problème durant le premier mois après mon retour sur les terrains. Ce n’était vraiment pas facile mais désormais, tout va mieux, c’est passé. Ce n’est plus important.

Comment avez-vous vécu, en tant que spectacteur, la fin de saison dernière qui s’est achevée sur la montée manquée en Ligue 1 ?
C’est vraiment dommage. Je trouve que nous avons bien joué sur cette saison. Je pense que sur les 10 derniers matches de cet exercice 2018-2019, on a vécu quelque chose, il y a eu une energie positive au sein du groupe et cela doit servir pour cette année. J’espère que cette fois, nous monterons en Ligue 1.

« Si je ne pouvais pas travailler sur le terrain, alors il fallait qu’au moins je travaille mon français »

Vous avez marqué 2 buts sur vos 2 derniers matches, avec une joie rageuse. On vous a aussi vu vous précipiter vers le blanc et Philippe Montanier après celui marqué à Orléans (1-4, 10e journée de Ligue 2). Pouvez-vous nous expliquer pourquoi ?
Sur ces buts, c’était une explosion d’énergie positive. C’est quelque chose d’incroyable, surtout à Bollaert (2-1 face au Paris FC, 9e journée de Ligue 2), même si je préfèrerais que l’on puisse aussi ne pas prendre de but… Concernant Orléans, il y a eu une première période difficile. Je glisse et je fais une faute même si je pense que c’était léger. A la suite de ça, on se retrouve menés au score 1-0. Il y a eu des encouragements du groupe, du coach et après mon but, j’ai voulu aller vers le banc pour dire merci.

On constate que vous vous en sortez bien avec la langue française. A-t-il été difficile de l’apprendre ?
C’est encore difficile pour moi ! Parfois, je ne comprends pas, si quelqu’un parle très vite, c’est difficile, mais chaque mois, je monte mon niveau. J’apprends tous les jours quelques nouvelles phrases. C’est important pour moi de pouvoir désormais parler avec mon coach et mes coéquipiers. En tant que joueur étranger, pour vivre ici, c’est plus facile ! J’ai aussi pu l’apprendre plus pendant ma blessure. Si je ne pouvais pas travailler sur le terrain, alors il fallait qu’au moins je travaille mon français.

Propos recueillis par Christophe Schaad