Milieu du RC Lens, John Bostock était l’un des grands espoirs du football anglais avant de vivre plusieurs années de galère suite à son transfert à 16 ans de Crystal Palace vers Tottenham. Le joueur a vu sa confiance fondre complètement.

Celui qui a été élu meilleur joueur de Ligue 2 cette saison avec le Racing, qui a retrouvé une dynamique positive en Belgique loin du feu des projecteurs, revient sur ces années de perdition. Il raconte :

« Je ne jouais pas régulièrement et j’avais le sentiment que lorsque j’en avais l’opportunité, le moindre de mes mouvements était observé. C’était une véritable obsession. Au point de penser qu’on n’hésiterait pas à m’écarter du groupe si je venais à faire une erreur. Je me posais beaucoup de questions et cela me rendait fou. C’est très difficile pour un footballeur d’échouer et de ne pas répondre aux attentes. Aujourd’hui, je réalise que je n’étais pas prêt mentalement à gérer tout cela. »

Contrairement à beaucoup de joueurs talentueux qui passent à côté de la trajectoire qu’on leur prédit, John Bostock ne peut rien mettre sur le compte d’une mauvaise hygiène de vie :

« Je suis devenu chrétien à l’âge de 16 ans et je ne fréquentais pas les boîtes de nuit, ni buvais d’alcool. Mon régime alimentaire et mon sommeil étaient parfaits. J’avais une hygiène de vie irréprochable car je ne voulais pas avoir de regrets plus tard. Certains joueurs avaient une vie beaucoup moins saine mais ils étaient performants sur le terrain. Preuve que le mental a une grande importance. Je suis devenu obsédé par la peur d’échouer et de faire des erreurs. Sur le terrain, vous devez agir instinctivement. Les joueurs d’élite doivent être capables de gérer la pression, c’est ce qui les démarque des autres. »

(Source : Four Four Two)