Si le président du Losc Olivier Letang a crié à l’injustice après les sanctions prononcées contre son club suite aux incidents du derby, il pourrait ne pas faire appel selon L’Equipe. Ce serait la tendance pour le moment, alors que l’OM, qui a écopé des mêmes sanctions pour des incidents à Angers, y réfléchit.

Pour rappel, le Losc a écopé d’un point de pénalité avec sursis et d’une interdiction de parcage visiteurs en déplacement jusqu’au 31 décembre. Le président lillois s’est étonné de sanctions aussi lourdes du fait que le RC Lens, qui a écopé 2 matches en huis total déjà purgés et d’un point de pénalité avec sursis également, était le club organisateur. Selon le quotidien, la commission s’appuie notamment sur un avis du conseil d’Etat datant d’octobre 2007 indiquant que « les clubs, qu’ils soient organisateurs ou visiteurs, ont une obligation de résultats en matière de sécurité dans le déroulement des rencontres sportives ». Or, comme l’aurait souligné le sous-préfet de Lens auprès de l’instructeur de la Ligue, des individus reconnus en tant qu’identitaires fascistes étaient présents parmi les ultras lillois, afin de provoquer les Lensois. Le sous-préfet aurait d’ailleurs souligné qu’il aurait demandé une interdiction de déplacement s’il avait eu vent de la présence de ces profils. Par ailleurs, 7 enquêtes sont ouvertes notamment en raison des dégradations survenues dans le parcage lillois ou encore pour des comportements déplacés (exhibition sexuelle y compris). Le Losc s’est engagé à prendre à ses frais les dégradations dans le parcage (80 sièges dégradés ou arrachés et des toilettes vandalisées). Par ailleurs la commission a aussi pu prendre en compte qu’un premier incident s’était produit avant le match, des barrières cédant sous le poids de supporters lillois montés dessus. Le RC Lens aurait de son côté déjà lancé près de 80 procédures contre ses supporters pour le moment. Pour rappel, ceux qui seront identifiés suite à l’envahissement du terrain survenu en réaction aux incidents du parcage lillois, vont faire l’objet d’une interdiction commerciale de stade de 9 à 36 mois (dont 18 de sursis).