Lors de l’Euro 2016, un Breton était le responsable adjoint de la sécurité de l’antre du RC Lens, le stade Bollaert. Le reste de l’année, Jean-Michel Le Houérou s’occupe du stade du Roudourou de Guingamp.

Le monsieur Sécurité explique pourquoi l’UEFA l’a choisi pour diriger l’enceinte de la cité minière pour la compétition européenne :

« Je pense que c’est mon parcours qui a fait que j’ai pu vivre cette expérience. Cela fait 25 ans que je suis dans le métier et 10 ans que j’ai créé le centre de formation pour la sécurité. Je suis directeur de la sécurité à Guingamp depuis 3 ans. Ce sont mon entreprise et mon parcours professionnel qui ont fait cette opportunité. L’Europa League, il y a 2 ans, y est aussi pour quelque chose, avec des moments pas toujours faciles à gérer. L’UEFA était friande de personnes qui avaient une certaine expérience. C’est un tout qui s’additionne. […] J’avais juste laissé entendre que s’il y avait besoin d’un coup de main, je serais là. Que je serais heureux d’aider s’il y avait des besoins. Et, en avril, on m’a proposé un poste d’adjoint à Lens. »

Jean-Michel Le Houérou explique ainsi sa mission à Lens : « J’étais le numéro 2, je faisais le lien entre le cahier des charges de l’UEFA, ses exigences, et sa mise en oeuvre sur le terrain. Il y avait 800 agents de sécurité à gérer. C’est une autre dimension mais je ne me suis pas inquiété. Le but est de faire passer le message avec pédagogie. C’est de l’humain avant tout. Moi, j’étais en charge de 10 personnes qui étaient dispatchées en lot : lot palpation, lot presse… J’étais sur le terrain avec eux. Cela les a rassurés. On parle le même langage, on est ensemble.[…] J’avais plutôt identifié République Tchèque-Turquie comme un match à risque. Les supporters tchèques sont connus pour être des grands amateurs de bières et en Turquie, c’est chaud de nature, c’est haut en couleur, notamment en terme d’engins pyrotechniques. Mais nous avons réalisé un excellent travail. En palpation, nous avons effectué 18 interpellations pour une cinquantaine de fumigènes. Le travail qui a été effectué à Lens, mais aussi dans tout cet Euro, a été extraordinaire. Les 800 agents étaient tous très compétents. »

(Source : Le Télégramme)