A l’image du RC Lens, détenu par Hafiz Mammadov puis désormais par la société Solférino, de nombreux clubs de Ligue 2 sont déjà passés sous pavillon étranger. Un attrait pour l’antichambre qui inquiète concernant la stabilité des différentes entités.

Ancien président du RCL juste avant la période Hafiz Mammadov, Luc Dayan explique pourquoi ce modèle est dangereux pour les formations de Ligue 2 en prenant l’exemple du Racing : « Un actionnaire étranger peut décider d’arrêter sans trop de gêne. Il a moins d’intérêts indirects qu’un chef d’entreprise locale, qui a un nom. Michel Seydoux ne peut pas partir de Lille du jour au lendemain. Il doit assumer. Quand on voit ce qui s’est passé avec l’Azerbaïdjan à Lens… C’est incroyable. Le repreneur a mis 20?millions d’euros, puis il a complètement abandonné le club. Vous n’avez aucune prise. Mais tous les étrangers ne sont pas irresponsables. […]C’est une chance à court terme, car cela permet à des clubs qui sont dans des positions difficiles d’être repris. Mais, sur le moyen terme, il est difficile de savoir comment cela va évoluer. Avoir des gens qui mettent de l’argent sur 2, 3 ou 5 ans, c’est bien. Mais regardez Sochaux, on ne sait pas très bien où ça va. »

(Source : L’Equipe)