Une étude de la direction technique nationale tend à démontrer que dans les 5 grands championnats d’Europe, dont la Ligue 1, les clubs s’appuient sur des effectifs trop pléthoriques. Des effectifs qui dépassent parfois les 30 voire 40 joueurs pour qu’une moyenne de 16 joueurs se répartissent 90% du temps de jeu disponible.

Si par exemple au RC Lens, et surtout après le mercato d’hiver, on a fourni des efforts pour limiter le nombre de joueurs (pour la réception de Rennes, à côté du groupe retenu de 21 joueurs et du forfait d’Ignatius Ganago, seulement 3 joueurs habitués du groupe pro au quotidien étaient restés sur le côté –Boura et Traoré qui ont rejoint la N2 ainsi que Diallo), dans certains clubs, les effectifs restent très riches. Un club comme Saint-Etienne a d’ailleurs utilisé pas moins de 36 joueurs en Ligue 1 après 24 journées de Ligue 1 (24 pour Lens, dont Manuel Perez, parti en octobre et Aleksandar Radovanovic, parti cet hiver)… Philippe Piat, coprésident de l’UNFP, estime qu’il est temps de prendre des mesures. Si le syndicat des joueurs aspire à voir un nombre limité de joueurs sans contrat, son objectif n’est pas pour autant de voir nombre d’entre eux être privés de temps de jeu dans des proportions démesurées. Pour lui, il faut « imposer un effectif limité, essayer d’utiliser au maximum les joueurs que vous formez… », comme il l’explique pour L’Equipe. Interrogé sur la moyenne de 35 joueurs par club en L1, il commente : « Mais pourquoi y en a-t-il autant ? Parce que les clubs se disent que ce n’est pas grave, que si certains ne sont pas bons, ils seront vendus, et qu’il y aura de l’argent au bout. C’est une illusion. Les clubs jouent au poker mais à la fin, c’est le foot professionnel qu’on appauvrit. »