Le président monte au créneau. Ce mercredi, le Stade Rémois a annoncé la non-ouverture de la billetterie du match Reims-Lens (ce dimanche) au grand public. Pour éviter de subir une nouvelle vague lensoise dans son stade Auguste-Delaune, le club rémois avait lancé une véritable campagne de communication pour que les supporters rémois se mobilisent et remplissent le stade. De fait, la billetterie n’était pas ouverte au plus grand nombre et les supporters lensois qui ne seront pas dans le parcage patientaient.

Mais dans un mail envoyé ce jour, le Stade de Reims indique que «le succès de l’opération lancée par le club, la priorité Supporters est prolongée et la billetterie grand public n’ouvrira pas ses portes». Forcément, la déception était présente dans les rangs lensois. Mais ce soir, le président du RC Lens, Joseph Oughourlian a rédigé une lettre à son homologue du Stade de Reims. Dedans, il s’étonne des mesures prises.

Un stade à guichets fermés, ou pas vraiment

«D’une campagne vidéo créative à des mesures inacceptables et coercitives… Après avoir communiqué que les supporters champenois bénéficieraient d’une priorité d’achat jusqu’au 14 février avant une ouverture de la billetterie au grand public (« peuple rémois lève-toi ou le public lensois le fera »), le club hôte est finalement revenu sur cet engagement, entérinant la seule possibilité aux supporters locaux de commander des billets en ligne. Lors de la traditionnelle réunion en préfecture d’avant-match, annonçant une affluence à 18 000 spectateurs (sur une jauge à 21 029), le club a par ailleurs précisé que les guichets du stade resteraient fermés.»

Un « refus de vente »

Joseph Oughourlian poursuit et appelle le Stade de Reims à se ressaisir. «Face à cette position insolite et au regard des relations respectueuses entre les deux clubs conjuguées à l’absence d’incidents lors de ces rencontres, le Racing qui défend un football fervent, populaire et source de rencontres entre supporters, fait part de sa sidération. Il estime qu’une telle mesure, implicitement dirigée contre les supporters lensois, s’apparente à un « refus de vente » dépassant ce pourquoi le sport fédère. Il espère enfin, en ce jour de Saint-Valentin, que l’amour d’un football festif et l’émotion d’un stade plein, reprendront le dessus au détriment d’un entêtement marketing qui conduit à des mesures liberticides qui ne ressemblent pas à vous et votre institution. Club rémois, ressaisis-toi ! Souhaitant que ces échanges ne viennent pas ternir la qualité de nos courtoises et sincères relations, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, nos salutations les plus distinguées.»