Une augmentation de l’usage des fumigènes dans les stades en France et plus particulièrement en Ligue 1 est observée. Ce qui inquiète la Division nationale de lutte contre le hooliganisme.

Son responsable Antoine Mordacq fait le point sur la situation concernant l’usage des engins pyrotechniques. Il commente :

« Le phénomène principal, c’est l’emploi de ces engins sur des dates symboliques. Il y a déjà eu 2 faits majeurs : la célébration des 30 ans des Ultramarines bordelais et des Bad Gones lyonnais. Ensuite, leur utilisation pour les 5 clubs les plus concernés (Marseille, Saint-Etienne, Bordeaux, Lyon et le PSG) est en augmentation […] Ce qui me dérange, c’est que c’est extrêmement dangereux. On l’a vu lors de Troyes-Bordeaux. Une banderole a pris feu à cause d’un fumigène dans le parcage des supporters girondins, puis ils l’ont jetée en tribune inférieure. Heureusement, elle était vide. S’il y avait eu 500 personnes en-dessous, c’était la panique assurée, avec un risque d’écrasement et de gens brûlés. Une fumée gravement toxique se dégage également de ces engins. Alors quels sont les arguments qui établiraient qu’un fumigène puisse être utilisé dans de bonnes conditions à l’intérieur d’un stade ? Je n’en vois pas. Mon souci premier, c’est la sécurité des spectateurs et le bon déroulement des rencontres. »

Récemment, le Danois Tommy Cordsen a inventé un fumigène présenté sans chaleur. Qu’en est-il de son expérimentation ? Antoine Mordacq l’évoque : « La seule piste qui pourrait être envisagée, c’est l’apparition de nouveaux matériels sûrs, testés et validés par toutes les parties prenantes. Comme des engins lumineux sans combustion. Je sais qu’il y a un objet expérimental au Danemark, mais je ne l’ai encore jamais vu et il brûle encore à 200 ou 300 degrés. Si je mets la main dessus, j’imagine que ça va faire mal. »

(Source : L’Equipe)