La LFP se trouve actuellement dans une situation délicate avec la demande de renégociation des droits TV pour la saison en cours par Mediapro, principal diffuseur de la Ligue 1. Une conciliation est en cours et le groupe sino-espagnol n’a pas payé la dernière traite d’octobre, contraignant la Ligue à un prêt bancaire.
La Ligue ne pourra a priori pas compter sur une intervention de l’Etat. Le président de la République Emmanuel Macron ne veut pas intervenir dans ce différent : « Je pense qu’il y a suffisamment d’acteurs historiques pour trouver une solution intelligente entre les partenaires, mais je serai exigeant pour que l’État ne soit pas le substitut d’intérêts privés avec l’argent du contribuable », a commenté Emmanuel Macron en réponse à Jean-Pierre Caillot, président de Reims et du collège des clubs de Ligue 1 qui lui demandait sa position mais qui ne s’attendait pas à une autre réponse. En attendant, Jean-Pierre Caillot tire la sonnette d’alarme : « Il faut être clair. À partir du 1er janvier, il n’y aura plus de rentrée financière pour les clubs liée aux droits télé. Ceux qui seront honorés par les autres diffuseurs (Canal+ et Free) serviront à rembourser le prêt contracté pour couvrir les échéances de Mediapro. Soit Mediapro revient à la raison, mais sincèrement je n’y crois pas beaucoup, soit il faut que le conciliateur nous trouve une solution et qu’un diffuseur accepte de rémunérer nos droits télé. La situation est très grave. Le diffuseur ne paye pas, mais il est protégé (par le tribunal de commerce, alors qu’une conciliation est en cours) et on ne peut même pas récupérer nos droits. C’est la 2e lame. »
(Source : L’Equipe)