Franck Haise aborde sa 3e préparation sur le banc du RC Lens. Toujours avec la même volonté de jouer, de progresser, même si l’entraîneur lensois sait qu’il pourrait être amené à reconstruire un peu plus profondément cette année qu’il y a un an.

Lensois.com : Franck Haise, pouvez-vous détailler ce qui a été mis en place pour cette nouvelle préparation ?
On a repris jeudi avec le staff. On voulait se retrouver une journée avant tout le monde. J’en profite pour remercier Alou Diarra qui part à Troyes (ndlr : il s’occupera des U19)  et Thierry Malaspina qui va prendre d’autres fonctions (ndlr : à la formation) qu’il connait très bien. Ils ont bien bossé avec nous et je salue les arrivées de Yannick Cahuzac en tant qu’adjoint et de Hervé Sekli pour entrainer les gardiens. On a fait les tests vendredi et samedi avec les joueurs, sous la coupe du staff performance, et on a repris l’entraînement classique ce lundi. Durant 2 semaines, ce sera un camp de travail à domicile même si on fera un petit séjour dans un lieu tenu secret en début de semaine prochaine pour un stage de cohésion. Ensuite, on aura une semaine de stage et après on se rapprochera de la compétition avec les 3 semaines qui précèderont la reprise du championnat, avec 2 gros matches chaque week-end (ndlr : Inter Milan le 23, en cours d’officialisation, puis West Ham le 30).

Il y aura 4 descentes cette saison… Cela change-t-il quelque chose dans votre façon d’appréhender ce nouvel exercice ?
Ça fait partie des règles de la saison et qui vont être différents, avec aussi la grosse coupure. On aura toujours l’ambition de jouer, de proposer, d’améliorer toujours les choses. Je ne vais pas renier ce que l’on fait depuis plus de 2 ans car il y a une descente supplémentaire. Il y aura aussi cette coupure plus longue, on va s’y adapter, avec une nouvelle préparation sur 4 semaines. On travaille dessus en prévoyant un stage courant décembre.

Par rapport à la saison dernière, on pressent qu’un plus grand nombre de cadres pourraient partir. Se dirige-t-on vers un projet différent ?
A l’heure où l’on se parle, on peut présumer qu’il y aura plus de départs. Mais pour l’instant, il y en a 2 avec Yannick Cahuzac et Arnaud Kalimuendo. On va laisser le temps faire son œuvre sur le mercato. Il y a 4 recrues qui sont déjà là au moment de la reprise, c’est déjà une bonne chose pour leur intégration et leur apprentissage des méthodes d’entraînement. Il y a des choses que l’on peut maîtriser, d’autres non. Je m’attache à m’occuper de ce que je peux maîtriser.

« On peut progresser partout »

Imaginez-vous pouvoir repartir sans vos 2 milieux de la saison dernière, Cheick Doucouré et Seko Fofana  ?
Tous les entraineurs souhaitent conserver les meilleurs joueurs, les plus influents, mais cela se fait aussi en connaissant le projet global et ce qu’est la structure du football. On a évidemment la volonté de les garder. Mais il y a un projet global, un projet club. Les joueurs ont aussi des projets et je m’adapterai à tout ce qui doit se passer. Ils sont tous contents d’être là mais on sait comment les choses peuvent se passer et on verra si nos 2 titulaires seront encore là, où seulement un, ou aucun… On s‘adaptera comme tout entraineur doit s’adapter.

Abordez-vous la saison avec moins de pression après vos 2 premiers bons exercices ?
Quand on rentre dans le champ de Ligue 1, il y a quand même un peu de pression. Il y a ceux qui veulent en laisser 4 derrière, c’est la réalité. On est entre le 12e et le 15e budget, mais ça n’empêche pas d’être ambitieux, comme on a toujours essayé de l’être jusqu’ici. Ça passera par ce qu’on essayera de mettre en place dans le jeu et dans le vestiaire avec un groupe soudé, généreux et aligné. Quand on est entraineur, on sait que tout ça n’est, peut-être pas sur un fil, mais pas si simple à construire. Mon ambition est de construire une équipe joueuse qui prend des initiatives et qui vit du mieux possible. Si on a ça, on pourra être ambitieux.  On est aligné avec Florent (Ghisolfi), ça fait 2 ans qu’on est dans le Top 10 après avoir mis des choses en place pour se maintenir, et j’espère qu’on sera toujours dans ce top 10. C’est toujours par étape qu’il faut avancer même si les supporters, comme vous ou même les joueurs ou staffs, ont envie que ça aille vite. Il ne faut pas oublier certaines données pour autant.

Dans une logique de progression, quelles sont vos attentes par rapport à la saison dernière ?
Je pense qu’on a, au fur et à mesure de la saison, trouvé des équilibres. On a eu la volonté de jouer, on a su aussi par moments, par séquences, être pragmatiques, puis à d’autres amener beaucoup de folie. Il y a une bonne base mais on peut progresser partout, sur tous les plans. Une des choses qui permet de progresser, c’est que les joueurs aient cette volonté de faire les choses ensemble. Cela reste toujours ça le plus fort, il ne s’agit pas de prendre un joueur individuellement. C’est la combinaison, l’addition et la coopération entre ces joueurs qui comptent le plus. C’est ce qui a fait notre grande force pendant 2 ans, et c’est un élément clé de la progression.

Propos recueillis par Christophe Schaad