Il y a 20 ans, le RC Lens était la première équipe française à s’imposer à Wembley face à Arsenal (0-1, 5e journée de la phase de poule de Ligue des Champions). Entraîneur de l’époque, Daniel Leclercq garde un merveilleux souvenir de cette soirée.

Le technicien lensois se rappelle notamment de l’antre anglais : « Wembley était quand même assez vétuste. À l’entraînement, on arrive, on ne voit que du vert, mais c’était des petites épines vertes qu’ils rajoutent au gazon pour donner un aspect plus intéressant. Et puis bien sûr les ballons anglais. À cette époque-là, il fallait vraiment les frapper sèchement. […] J’ai surtout parlé de ce que représentait Wembley dans mes souvenirs, la Coupe du monde 66 que j’avais vécue devant la télé. Et qu’aujourd’hui ils me donnaient la possibilité de vivre quelque chose de plus fort encore en étant acteur. Donc je les ai remerciés pour ça. Pour le bonheur qu’ils me donnaient d’être là, à côté d’eux, au milieu d’eux, en jouant avec eux. On ne peut pas imaginer le bien que ça peut faire de trouver les mots pour rassurer les garçons, pour les sublimer. »

Lors du but de Mickaël Debève, Daniel Leclercq s’est senti déconnecté : « C’est la première fois que ça m’arrivait : on mène 1-0 et je ne regarde plus le match. Je regarde les supporters lensois. Il y a 70 000 ou 80 000 personnes dans le stade, mais on se croirait à Bollaert. On est à Bollaert ! C’est phénoménal. Ce qui s’est passé dans cette deuxième période, surtout après le but, c’était… (il ne termine pas sa phrase). Pas possible quoi, pas possible. Ils sont où les Anglais ? »

A la fin de la rencontre, le coach lensois fut déçu de l’attitude de son homologue des Gunners : « Le fair-play anglais… Arsène Wenger ne m’a pas serré la main. Peut-être qu’il est mauvais perdant ? Pourtant on avait commenté des matchs de Coupe du monde à Bollaert ensemble ! Ce n’est pas grave, hein, mais de temps en temps, il faut quand même le rappeler. »

(Source : So Foot)