Le RC Lens affrontera le PSG jeudi à Bollaert (2e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+), plus de 10 jours après la date initiale de l’affiche, initialement programmée le 29 août mais reportée sur demande du club de la capitale qui voulait souffler après le Final 8 de la Ligue des Champions. Un rendez-vous particulier à plus d’un titre, entre un retour dans un Bollaert qui ne sera pas plein et un adversaire parisien de prestige mais en proie à une accumulation de cas de Covid-19. L’entraîneur lensois fait le point avant la rencontre.
Lensois.com : Franck Haise, il est énormément question des nombreuses absences du PSG dans cet avant-match. Ne serait-il pas dangereux de penser que la rencontre pourrait être moins difficile que prévu à négocier ?
Je ne pense pas que nous en soyons là. Il y a encore beaucoup de beau monde au PSG, on sait qu’on aura fort à faire de toute manière avec l’équipe à disposition pour les Parisiens même s’ils ne disposeront pas de toutes leurs forces. Nous ne sommes pas les favoris. C’est le PSG en face de nous, même avec 7 absents. Sur le terrain il y aura 11 Lensois contre 11 Parisiens et il faudra faire abstraction de l’environnement, du Covid, des absents, des présents… On se focalise sur le match à faire pour bien jouer. A aucun moment dans mon discours, on évoque tout ça avec les joueurs. On est concentré sur le match à faire.
Ressentez-vous de la frustration à l’idée de ne pas affronter un PSG dans les meilleures dispositions ?
Pour les joueurs je ne sais pas. On avait préparé le match à la vidéo avec certains joueurs depuis un moment et on affine au jour le jour, je suis surtout content de reprendre le fil et de jouer le vice-champion d’Europe même avec des joueurs en moins. Par le passé des équipes ont su les accrocher ou les battre, il faut se donner les moyens de leur poser des problèmes.

Vous avez dû vous arrêter quasiment 3 semaines depuis votre match à Nice, perdu mais avec du contenu. Quel impact cela peut-il avoir ?

La dynamique du jeu à Nice était plutôt bonne sur le plan du jeu. Ces 3 semaines ont permis de travailler encore, de récupérer de quelques bobos et de travailler contre Charleroi avec 2 heures de match (5-2). Dans cette rencontre, il y a eu des choses intéressantes et de l’efficacité offensive. On n’a pas chômé pendant ces 2 semaines et demi. J’espère que l’on verra que nous sommes sur la bonne voie.
« Les joueurs sont capables d’enchainer les matches »
Y a-t-il une excitation par rapport au retour à Bollaert malgré la jauge coincée à 5 000 personnes ?
On est tous ravis de retrouver Bollaert et la compétition. D’avoir 5 000 personnes dans le stade, c’est bien sûr mieux que le huis clos comme à Nice, mais on espère comme tout le monde que la jauge progressera dans les semaines à venir. Cela ne dépend pas de nous. Je n’ai pas encore senti l’excitation, ça viendra au moment d’entrer sur la pelouse, mais on travaille dans la sérénité.
Avez-vous l’impression que votre saison ne se lance véritablement que maintenant à cause de cette coupure ?
Elle a bel et bien commencé à Nice, même si on n’a pas pris les points qu’on espérait et que l’on méritait, mais ce qui est sûr, c’est qu’elle va se lancer véritablement. En tout cas, on espère que nous allons pouvoir enchainer les matches. Mais il ne faut pas occulter cette première journée avec des choses intéressantes. Maintenant, l’enchainement des matches va amener la compétition à se rythmer.
Le match à Lorient 3 jours après, contre un concurrent pour la montée, est-il pris en compte dans la préparation du match face au PSG, qui ne joue pas forcément le « même championnat » ?
On se prépare d’abord pour faire le meilleur match et le meilleur résultat possible contre le Paris-Saint-Germain. Dans la réflexion, il y a la semaine de travail et évidemment dans la planification, il y a Lorient qui arrivera 3 jours plus tard. Cela a impliqué des discussions avec le staff mais on prépare d’abord le match du PSG puis jeudi soir, tardivement, on se penchera un peu plus sur Lorient. Les joueurs sont capables d’enchainer les matches, j’ai un effectif qui, sur un certain nombre de postes, est très homogène. Sur beaucoup de postes il y a des joueurs proches les uns des autres même s’ils peuvent avoir des qualités différentes et ça va compter comme pour toute la saison.
Propos recueillis par Christophe Schaad