La première semaine de compétition en 2021 est chargée puisqu’à peine rentrés de Lyon (3-2, 18e journée de Ligue 1), les Lensois doivent enchaîner avec la réception de Strasbourg samedi (19e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Téléfoot). L’entraîneur lensois Franck Haise livre son regard sur cette semaine qui devrait nécessiter une petite pointe de turnover.

Lensois.com : Franck Haise, comment sentez-vous votre équipe dans cette semaine particulière qui vous voit enchaîner 2 matches en 3 jours à la sortie d’une petite trêve ?
Le fait d’avoir 2 matches à enchainer n’est pas un problème, la seule différence c’est qu’on a 2 matches à enchainer en peu de temps après une semaine de coupure. Sur certains postes, ça peut amener des questions à se poser. Puis des garçons qui n’étaient pas titulaires contre Lyon mais qui auraient pu l’être ou l’auraient mérité pourraient avoir leur carte à jouer contre Strasbourg.

Ce match perdu à Lyon ne vous laisse-t-il pas quand même des motifs de satisfaction ?
Oui mais le plus gros motif de satisfaction, c’est quand on fait un résultat positif. On n’était pas très loin au final, même si pendant un moment, on en était très loin ! Il y a des motifs de satisfaction par rapport à cette volonté de ne jamais rien lâcher et cette capacité à poser beaucoup de problèmes à Lyon, le leader et une très belle équipe. Mais quand on perd et qu’on prend 3 buts évitables, il y a quand même des regrets malgré les satisfactions.

Quel regard portez-vous sur ce match ?
Lyon a eu une grosse emprise sur l’entame de match. Ils auraient pu ouvrir le score dans le premier quart d’heure, cela aurait été logique. Mais après ce premier quart d’heure, je trouve qu’on a bien géré les choses jusqu’au but encaissé sur des erreurs de positionnement pourtant travaillées. C’est aussi dû à la qualité de l’adversaire. Puis il y a ces 2 buts en 2e mi-temps qui font mal. Après le 3e on pouvait même être inquiets, mais les joueurs se sont complètement libérés et sont allés au bout de leurs intentions. La réduction du score rapide de Florian Sotoca a été un signal, puis les joueurs sont allés jusqu’au bout. A 3-2, je ne sais pas si les Lyonnais avaient peur, mais en tout cas, ils devaient se dire qu’ils pouvaient être en difficulté. Ils ont forcément eu des doutes.

« Strasbourg, un aspect athlétique important mais aussi de la qualité »

A 3-0 à Lyon, vous êtes restés dans la logique d’essayer de faire mal quitte à en encaisser plus…vous n’avez par exemple pas cherché à ménager Gaël Kakuta pour la suite, il y avait toujours cette volonté d’aller vers l’avant…
Je vais être très honnête, si on était restés à 3-0 à la 65’ ou si on en avait pris un 4e car ils en ont eu l’occasion, il y aurait eu certains changements parce qu’il y avait ce match qui arrive très vite contre Strasbourg. Maintenant, voyant la réaction de l’équipe et notamment le fait qu’on réduise le score très vite, évidemment qu’il fallait jouer le coup jusqu’au bout. Je savais qu’on pouvait revenir à 3-2 et peut-être allé plus loin dans la dynamique que l’on avait. Il n’était plus question de faire tourner quoi que ce soit à ce moment-là, l’idée était d’aller au bout de ce match contre Lyon et de faire le maximum pour tenter de ramener un résultat.

Comment appréhendez-vous la réception de Strasbourg, qui reste sur une victoire 5-0 à domicile contre Nîmes et se montre athlétique, notamment dans la taille, devant ?
Strasbourg est dans une passe très intéressante avec une bonne dynamique. C’est une équipe très difficile à bouger, capable de s’adapter à beaucoup de choses, polymorphe dans sa façon de s’organiser. Il faudra demain arriver à poser des problèmes à cette équipe très solide. Concernant la taille, il y a plusieurs possibilités pour gérer ça. Vu le nombre, il faudrait 5 ou 6 Fortes mais on ne les a pas. Si on n’a pas la taille derrière, il y a aussi le dynamisme, avoir plus de vitesse, d’anticipation…C’est en tout cas une équipe qui a un aspect athlétique important mais aussi de la qualité. On va avoir une bonne dose de travail pour battre cette équipe.

Propos recueillis par Christophe Schaad