Après avoir entamé l’année 2020 par 3 nuls dont un dernier au Havre vendredi (0-0, 22e journée de Ligue 2), le RC Lens, 2e, s’apprête à recevoir 2 fois de suite. Il accueillera Troyes ce mardi avec la possibilité de mettre le club de l’Aube, 4e, à 8 longueurs (23e journée de Ligue 2, 21h05, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max), avant d’accueillir Grenoble le lundi 10 février (24e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Le Racing devra en profiter pour faire le trou. L’entraîneur Philippe Montanier livre son regard sur la situation.

Lensois.com : Philippe Montanier, vous restez sur 3 nuls mais d’un autre côté, votre situation au classement s’est améliorée puisque vous comptez désormais 4 points d’avance sur le 3e, Ajaccio. Comment interprétez-vous cette période ?
C’est un peu paradoxal mais nous sommes tout de même frustrés par ces résultats. 3 points sur 9, c’est plutôt faible, mais quand on voit les matches, c’est plutôt costaud. Nous avons hâte de retrouver la victoire. Nous recevons Troyes avec cette envie mais nos adversaires ne voient certainement pas les choses de la même façon. C’est important pour les Troyens également de retrouver la victoire.

Troyes a des allures de bête blessée en ce moment. Les joueurs de Laurent Batlles restent sur 3 défaites mais demeurent des candidats pour la montée. Est-ce que cela vous rend d’autant plus méfiant ?

Oui parce lorsqu’une équipe comme celle-ci connait 3 défaites de suite mais qu’elle a l’objectif d’être dans le haut du classement, on sait qu’il y aura forcément une réaction à un moment donné. On espère que ça ne sera pas contre nous et si ça arrive, on devra faire en sorte qu’elle soit la moins forte possible.

Le match aller avait été l’un de vos plus difficile (2-0, 5e journée de Ligue 2)…
Nous n’avions pas été bons mais nous n’avions pas été en difficulté puisque la seule occasion en première période était arrivée sur un coup de pied arrêté concédé bêtement. Ensuite, cela s’est passé en fin de partie. Nous n’avions pas été mis sous pression comme à Nancy (0-0, 12e journée de Ligue 2) où nous avions vraiment beaucoup souffert. En revanche, nous avions été mous, apathiques… Cette défaite a été salvatrice car derrière nous avons pu enclencher une meilleure dynamique, d’abord dans la difficulté puis un peu plus dans le confort. Ce match aller a été un moment clé, mais ça remonte au mois d’août. Les 2 équipes ne sont plus trop les mêmes. Tout n’était pas calé de chaque côté.

« Être plus tueurs sur le plan offensif »

Quel regard portez-vous sur votre adversaire ?
J’en ressors une solidité même si les statistiques récentes ne vont pas dans ce sens. D’habitude, ils perdent très peu. Il ne faut pas retenir seulement les 3 derniers matches. C’est une équipe très bien organisée, compacte, difficile à manœuvrer et qui sait profiter de la moindre occasion pour concrétiser. Nous devrons conserver notre solidité défensive. Nous restons sur un clean-sheet au Havre en concédant peu d’occasions. Dans l’efficacité offensive, nous devons être plus tueurs, même si nous ne sommes pas loin, avec des occasions et de bons mouvements. Très peu d‘équipes viennent nous presser à domicile. L’Estac a plutôt souvent joué avec un bloc médian, mais nous devons nous adapter à toutes les situations.

Une victoire les mettrait à 8 points et permettrait sans doute de les atteindre sur le plan mental…

A chaque fois qu’il y a une confrontation directe, c’est le cas, mais on voit que c’est difficile, comme face à Clermont (1-1, 21e journée de Ligue 2) ou au Havre. Sur ces matches, il y a la possibilité de marquer un peu le coup psychologiquement, même si ensuite il restera encore pas mal de matches.

Vous allez recevoir 2 fois de suite avec la venue de Grenoble pour la journée suivante le 10 février, vous avez encore 9 matches à jouer sur 16 à Bollaert où vous apparaissez à l’aise. N’y a-t-il pas de quoi être confiant avant une semaine importante ?
On a le sentiment que chaque semaine est importante. On a connu une belle première partie de saison à domicile, mais nous avons joué beaucoup d’équipes, hormis Lorient ou Le Havre, qui étaient dans la 2e partie du classement. Là, on s’aperçoit qu’avec Clermont, Troyes ou encore Ajaccio, ce sera une 2e partie de saison plus difficile à domicile. Maintenant je reste persuadé qu’on a les moyens de maintenir notre dynamique à domicile. Troyes sera un bon test.

Propos recueillis par Christophe Schaad