Le RC Lens recevra Dijon jeudi pour le barrage aller de promotion-relégation entre la Ligue 1 et la Ligue 2 (20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1 et Canal+ Sport). Soit la première période d’une confrontation qui connaitra son épilogue dimanche en Bourgogne et permettra peut-être au Racing de retourner en Ligue 1. L’entraîneur lensois Philippe Montanier fait le point avant ce rendez-vous très attendu.
Lensois.com : Philippe Montanier, comment vivez-vous la préparation de ces barrages contre Dijon avec cet énorme engouement autour de vous ?
Les joueurs voient bien l’engouement, surtout ceux qui suivent l’actualité de plus près autour du club, mais nous sommes dans notre routine, avec nos entraînements au quotidien… Nous avons quelques joueurs inexpérimentés dans le groupe mais ce n’est pas comme si nous allions passer jeudi de 5 000 à 40 000 spectateurs même si nous savons que ce sera encore plus fort que d’habitude; Nous serons dans une configuration de matches aller-retour, une situation que nous avons plus l’habitude de voir en Coupe d’Europe. Ce match de jeudi ne sera qu’une première manche mais nous avons l’habitude de ne pas trop calculer tout en restant équilibrés.
Votre équipe va donc devoir prendre le dessus sur une équipe de Ligue 1, Dijon…
Les Dijonnais sont un peu sur la même dynamique que nous. Ils étaient morts et sont revenus à la vie, ils ont gagné en fin de match contre Strasbourg (2-1, 36e journée de Ligue 2). C’est une équipe qui est physiquement et mentalement dans de bonnes dispositions. Arracher ce barrage sur le dernier match contre Toulouse (2-1, 38e journée de Ligue 1) leur donne beaucoup d’énergie, comme ce fut le cas pour nous.
Pensez-vous qu’il existe une grosse différence entre le 5e de Ligue 2 et le 18e de Ligue 1 ?
Il y a une différence. Des gens de la presse audiovisuelle ont dit que Dijon était bien meilleur que Lens. Je le pense aussi. Nous serons encore le challenger mais c’est une équipe de Ligue 1 et qui nous est donc supérieure dans beaucoup de domaines. Ce sont les faits, quand on joue Versailles en Coupe de France, on a logiquement l’étiquette de favoris. On est bien obligé de le reconnaitre quand on joue une Ligue 1.
« Revanchards vis-à-vis de personne »
Vous allez jouer cette finale pour la montée alors que beaucoup vous croyaient morts avant la 36e journée de Ligue 1. Êtes-vous revanchards ?
Non. Nous ne sommes revanchards vis-à-vis de personne; Chacun a le droit de s’exprimer, d’avoir ses convictions. Nous avions les nôtres depuis longtemps et nous avons fait le dos rond dans les mauvais moments. Dans une saison il y a toujours des moments difficiles. Nous avons toujours gardé cette idée de ne rien lâcher.
Vous avez parlé après Troyes de l’impression d’être portés par quelque chose de plus fort que vous…
C’est subjectif, irrationnel, mais on a tellement eu d’éléments contraires avec l’arbitrage, les expulsions, les prolongations… Et nous sommes toujours là. Même si les joueurs y sont pour beaucoup, on se dit qu’il y a peut-être des énergies autour qui permettent de se sublimer dans ces moments et de faire ce que nous avons pu faire en 2 fois 120 minutes. Nous sommes contents de jouer cette finale. C’est le challenge le plus dur et le plus excitant de la saison.
Avez-vous l’impression que la France du foot est derrière-vous et que cela vous porte ?
Ce sont surtout nos supporters qui vont nous porter mais comme je l’ai déjà dit malheureusement ils ne peuvent pas marquer. C’est sur le terrain que cela va se jouer, mais comme nous l’avons vu à Troyes, cela donne un supplément d’âme qui peut être nécessaire. Après cela dépend aussi du rapport de force. Quand on n’est pas loin comme contre le Paris FC ou Troyes, ça peut représenter le petit plus qui fait la différence, mais si on jouait le PSG à Bollaert je ne suis pas sûr que nous l’emporterions 10 fois 10.
Propos recueillis par Christophe Schaad