En ce début de saison, Kévin Fortuné a connu un drame familial. L’attaquant du RC Lens a perdu sa fille, Giulia-Rose Fortuné âgée de 17 mois.

Le joueur lensois a dû surmonter cette terrible épreuve alors qu’une nouvelle saison débutait. Le stade Bollaert a d’ailleurs rendu hommage à l’enfant de Kévin Fortuné en lui adressant une minute d’applaudissement avant la rencontre face à Nîmes (1-2, 2e journée de Ligue 2).

Un moment assez difficile à vivre pour toute personne mais Kévin Fortuné a su trouver la force de se concentrer et être totalement disponible pour jouer cette rencontre : « Oui, parce que depuis la perte de ma fille, je lui ai fait une promesse : c’est que je me battrai à chaque match pour elle, que je serai tous les jours irréprochable sur le terrain. Là, c’était un moment difficile, mais je me suis dit : «?même si les larmes coulent, ce n’est pas aujourd’hui que je vais lâcher?» . Parce que je sais que de là-haut, elle me regarde. Et ça m’a servi, puisque 5 minutes après je mets une passe décisive. »

Kévin Fortuné évoque également la préparation étrange qu’il a vécu suite à ce drame : « On devait reprendre fin juin. Lundi matin, tout allait bien. Mais en l’espace de 3 heures, son état s’est aggravé. Ma compagne m’appelle pour me dire qu’il faut que je descende à Toulouse, parce que c’est là qu’elle avait été hospitalisée. Pendant 3 jours, nous sommes restés à l’hôpital auprès d’elle. Le mercredi, il y avait un bon regain de forme. Le jeudi, son état a rechuté, et elle est partie vendredi matin… J’ai été obligé de reprendre un peu plus tard, par rapport au choc, je n’avais pas la force nécessaire. Après, avec la promesse que j’avais faite à ma fille, je devais reprendre. J’en avais besoin, même. Parce que rester chez moi comme ça, je n’aurais pas tenu le coup… Le fait de revoir les coéquipiers, de reprendre le contact avec le ballon, ça m’a beaucoup aidé. La première semaine, c’était un peu difficile. Maintenant, c’est une grosse force mentale qui m’accompagne au quotidien. »

(Source : So Foot)