Dans son édition du jeudi 29 février, le quotidien L’Équipe dévoile une guerre judiciaire entre le Racing Club de Lens et l’Olympique Gymnaste Club de Nice depuis octobre 2022 et le départ de Florent Ghisolfi.

Son départ avait fait beaucoup de vagues. À l’automne 2022, Florent Ghisolfi, alors directeur sportif de Lens, signe à Nice, alors en restructuration avec Ineos. Avec ce départ, Ghisolfi embarque dans ses valises Grégory Thil, mais le RC Lens lui propose le poste du premier nommé. Cependant, d’autres départs vont survenir en novembre 2022 avec celui de Laurent Bessière, directeur de la performance, et Ghislain Dubois, préparateur physique. En un mois, le RC Lens voit donc quatre membres de son staff être recrutés par l’OGC Nice, en cours de saison. Le club du Pas-de-Calais publie alors un communiqué, adresse une mise en demeure à Ghisolfi et à Nice pour cesser leurs manoeuvres de débauchage.

Les tribunaux d’Arras et de Béthune saisis

Les tensions passent un cap au début de l’année 2023 puisque le RCL refuse de libérer les deux hommes avant la fin de leur préavis. Laurent Bessière décide alors de mettre un terme à son contrat un peu plus tôt et s’engage dans la foulée à Nice, le 2 janvier 2023. Le 17 janvier 2023, le club de Joseph Oughourlian se tourne vers la justice et saisit le tribunal de Nice. Cette manoeuvre a pour but d’envoyer un huissier dans les bureaux du club de Nice pour qu’il recherche tout document ou échange de mail relatif au débauchage. Face au refus du tribunal de Nice, le club artésien se tourne alors vers les tribunaux d’Arras et de Béthune. Demande acceptée et le 23 janvier 2023, un huissier débarque à la porte de l’OGCN. Mais, par deux fois, c’est un échec puisque Nice évoque un déménagement des bureaux.

La Cour d’Appel de Douai saisie

Le club de la Côte d’Azur contre attaque. Il saisit les tribunaux d’Arras et Béthune pour obtenir la rétractation de l’ordonnance. Sans succès, il se tourne vers la Cour d’Appel de Douai. Nice accuse Lens de déloyauté procédurale et de mauvaise foi.

Le 8 février dernier, la Cour d’Appel de Douai a donné raison au club d’Ineos en considérant que l’absence de procédure contradictoire n’était pas justifiée et que l’affaire devrait se régler sur le fond, dans le cadre d’un débat entre les deux parties. Lens se penche désormais sur l’idée d’un pourvoi en cassation.

Cependant, ce n’est pas terminé ! Le club du sud de la France a saisi le tribunal de commerce de Nice se plaignant d’une tentative d’atteinte au secret des affaires et de manoeuvres de déstabilisation. Il a également déposé une réclamation pour se voir indemniser un préjudice d’image et réputationnel.

Affaire(s) à suivre…