Le RC Lens se déplace à Monaco mercredi dans le cadre de la 15e journée de Ligue 1 (21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Les Sang et Or vont tenter de repartir de l’avant sur un terrain difficile après leur défaite 3-2 à domicile contre Montpellier. Le point avec le coach Franck Haise.
Lensois.com : Franck Haise, après votre défaite 3-2 à domicile contre Montpellier, il faut rebondir à Monaco, cela ne s’annonce pas facile…
Il faut se ressaisir en terme de points, mais j’ai bien eu le temps d’analyser ce match contre Montpellier pendant 2 jours et je pense que s’il termine par un 2-2, un 3-3 ou une victoire de notre part, les commentaires auraient été différents alors que le contenu n’aurait pas bougé d’un iota. C’est ce que j’ai dit aux joueurs. Nous n’avons pas tout fait bien, je le leur ai dit aussi. On a de nouveau commis trop d’erreurs individuelles, mais quand je regarde la prestation avec du recul, on était beaucoup plus proches d’un nul au minimum.
Quels sont les ressorts pour susciter une réaction dans ces conditions ?
Il y a des points sur lesquels nous n’avons pas été performants sinon nous n’aurions pas pris 11 buts sur les 4 derniers matches à domicile, il y a donc quand même des ressorts. Ceux individuels ne sont pas les plus faciles à corriger mais ça nécessite certainement encore plus de concentration. Sur les phases arrêtées, on connaissait la qualité de Montpellier, avec des frappeurs, des joueurs engagés et on n’a pas été assez vigilants. Mais sur les équilibres d’équipe, contrairement à Angers, on avait plutôt bien réglé ça.
Que s’est-il passé sur le 3e but, encaissé sur un corner alors que Gaëtan Laborde parait seul ?
Sur le 3e but, le ballon arrive très vite, Issiaga Sylla est proche du joueur, ce n’est pas vraiment un oubli de marquage, mais il ne voit pas partir le ballon, dans le cas contraire il aurait certainement pu avoir un petit d’avance et le sortir de la tête alors qu’il lui passe de 3 centièmes au-dessus. A chaque fois qu’il y a un but sur corner de toute façon, on peut toujours parler d’une erreur de marquage, ce ne sont pas des erreurs gravissimes, il n’a pas lâché son joueur mais il n’a pas pris l’info, c’est toujours la difficulté dans l’individuel car il faut être au marquage et en même temps voir le départ du ballon pour savoir où il va tomber. Il y a eu un petit temps de décalage et les Montpelliérains ne se sont pas trompés sur cette action.
« Un travail à faire pour passer nos moments un peu moins forts sans prendre de but »
Vos résultats sont meilleurs à l’extérieur qu’à domicile, comment l’expliquer ?
En tout cas, on voit sur les 2 derniers matches à domicile contre Angers et Montpellier que nos adversaires étaient venus avec des blocs très bas pour nous laisser peu d’espaces. C’est vrai que ça nous amène à être encore plus justes dans l’animation offensive et dans les positionnements. C’est ce qu’on a plutôt bien fait après les 25 premières minutes durant lesquelles nous étions un peu timorés. Il faut être plus juste quand on a moins d’espace et à l’extérieur on en a généralement un peu plus.
Contre Montpellier, on a pu sentir plus d’hésitation pour se livrer…
Je pense que le match d’Angers devait trotter encore un peu dans les têtes et aussi le match de Rennes qui a dû rassurer en étant plus bas et compact. Je n’avais pas demandé à ce qu’on ait un bloc médian mais que la hauteur varie en fonction de la dynamique du jeu. On pouvait commencer avec un bloc très haut et le faire reculer un peu en fonction de la dynamique, mais on a certainement été pris par un côté où on n’a pas voulu se livrer, d’autant plus que les joueurs ont vite compris que Montpellier était venu pour attendre et nous contrer. Je pense que c’est ce qui a mis un peu le doute sur les 25 premières minutes.
Vous payez cher vos temps faibles… N’avez-vous pas plus de difficulté à défendre plus fort dans les moments difficiles ?
Les adversaires n’ont pas besoin de beaucoup d’occasions en général pour nous marquer des buts. On peut le constater. Cela s’explique en partie par des erreurs individuelles, même si les buts viennent de toute façon généralement d’erreurs individuelles qui se cumulent. C’est plus ça que des blocs qui nous déséquilibrent collectivement même si cela a pu arriver. C’est plus rare. Il y a encore tout un travail à faire pour passer nos moments un peu moins forts sans prendre de but.
Propos recueillis par Christophe Schaad