Le RC Lens présentait officiellement son nouvel entraîneur Philippe Montanier ce mercredi. Ancien coach de Boulogne-sur-Mer, Valenciennes, la Real Sociedad, Rennes et Nottingham Forest, il arrive de la Fédération Française de Football où il travaillait auprès des sélections de jeunes avec un contrat de 2 années plus une en option. Détendu, il a livré sa vision de ce nouveau projet, sans promettre la montée immédiate mais avec l’envie tout de même d’être celui qui permettra au RC Lens de retrouver la Ligue 1 à terme.

Lensois.com : Philippe Montanier, avec quelles ambitions arrivez-vous au RC Lens ?
Je n’aime pas trop les effets d’annonce. C’est facile de dire qu’on va tout casser et ce n’est pas trop mon genre. Forcément, je pense que le RC Lens retrouvera la Ligue 1. Quand, ça on ne le sait pas. J’espère que ce sera avec moi car j’ai 2 ans de contrat. On va tout faire pour cette première année mais je suis conscient que nous partons de très loin. La saison dernière, l’équipe a terminé 14e, on connait la difficulté de la division, avec ceux qui descendent et notamment la particularité du FC Metz qui remonte à chaque fois qu’il descend ! Pour moi l’objectif est une conséquence de ce que l’on va faire. On va se concentrer pour donner un état d’esprit à cette équipe, lui apporter un maximum de qualités et de valeurs et si nous le méritons, nous irons au bout. Nous avons 2 ans pour atteindre cet objectif. Si ça sourit dès la première année, ça sera très bien, mais je ne veux pas faire d’effet d’annonce. Ce n’est pas trop mon genre. Comme le disait mon grand-père, il vaut mieux se fier à ce que font les gens font plutôt qu’à ce qu’ils disent. C’est toujours plus révélateur. On va s’attacher à faire.

Pourquoi avoir choisi de rejoindre le Racing ?
C’est un club emblématique du football français. Il n’y a pas besoin de moi pour faire la réputation des supporters. Ce qui est important pour moi ce sont les valeurs. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas dans d’autres clubs, mais nous avons tout de suite parlé de valeurs. Je pense que tout projet sportif et de jeu s’appuie d’abord sur des valeurs. Après bien sûr, il y a des compétences et de la qualité humaine. Le 2e critère, ce sont justement les qualités humaines. Quand vous voyez les 3 personnes du club  (ndlr : Joseph Oughourlian, Eric Roy, Arnaud Pouille) et que tout de suite il y a des affinités, la même vision des choses tant sur le plan du projet sportif que de la façon de le mener, c’était une évidence. C’est vrai que j’ai aussi une affection pour cette région. Je m’y suis senti très à l’aise dès 2004 et mon arrivée à Boulogne-sur-Mer puis à Valenciennes. Je me retrouve beaucoup dans la population, j’ai gardé beaucoup d’amis, ma fille habite ici depuis l’âge de 8-10 ans. Avec tous ces signaux, il était écrit que ce club était fait sur moi. Il reste les performances à faire mais je n’ai pas hésité longtemps. J’ai toujours des amis de la région régulièrement au téléphone. Ce sont des gens simples, humbles, chaleureux, travailleurs. Ça ne se la raconte pas et ça correspond à ce que je suis, je pense. Forcément, je me sens tout de suite dans mon élément que ce soit au sein du club avec le personnel ou dans la région.

« Je ne vais pas entraîner le RC Lens en Ligue 2 comme la Real Sociedad en Liga »

N’avez-vous pas hésité à revenir en Ligue 2 après un parcours qui vous a amené bien plus haut, en Ligue 1 ou en Liga avec la Real Sociedad ?
Non. La Ligue 2 est une division de plus en plus relevée. J’ai passé 16 années dans le milieu professionnel avant de descendre en CFA à Boulogne-sur-Mer alors que j’avais la possibilité de poursuivre chez les pros. Mais il y a des choses que vous sentez, une aventure humaine, vous sentez bien les hommes, vous sentez aussi le potentiel… A Boulogne-sur-Mer, j’ai vu tout de suite que ce club pouvait aller chez les pros. Là encore une fois ça ne me dérange pas de descendre. Il y a un challenge sportif et c’est un club particulier.

Quelle est votre philosophie en ce qui concerne le jeu ?
Nous avons tous un projet de jeu. Apres il va falloir s’adapter à la division. Je ne vais pas entrainer de la même manière le RC Lens en Ligue 2 française que la Real Sociedad en Liga ou Nottingham en Championship. Forcément, j’ai mes idées et mes principes défensifs comme offensifs mais il faudra d’abord voir l’effectif. J’ai bien aimé la réflexion de Carlo Ancelotti qui disait que le projet de jeu devait être un costume sur mesure, adapté aux caractéristiques des joueurs. C’est pour ça que je ne donnerai pas trop de précisions, mais je sais aussi que l’adn du RC Lens, c’est le jeu vers l’avant. Il faudra que l’on soit généreux, solidaires et qu’on arrive à produire ce jeu qui a fait le RC Lens dans le passé. Nous sommes dans le présent mais il y a quelques paramètres à prendre en compte avant de déterminer le projet de jeu et avant tout, ce sera d’abord un projet de vie.

Propos recueillis par Christophe Schaad

A lire également à propos de la conférence de presse de ce mercredi 6 juin :
Jean-Louis Leca, Fabien Centonze, Yannick Gomis et Arial Mendy arrivent au RC Lens !
Option levée par le RC Lens pour Souleymane Diarra
Le RC Lens ne gardera aucun joueur en fin de prêt ou de contrat… dont Nicolas Douchez
F. Duplus du RC Lens vers l’OH Louvain, I. Lendric vers la résiliation à l’amiable
Le RC Lens veut prêter 7 jeunes pour la prochaine saison
3 noms dévoilés pour le staff de Philippe Montanier… en attendant un 4e ?
Rien d’arrêté concernant l’avenir d’Eric Sikora au RC Lens
Pouille et Roy expliquent pourquoi le choix du RC Lens s’est porté sur Montanier
[ITW] Philippe Montanier : « Le RC Lens est fait pour moi »
P. Montanier et E. Roy évoquent leur collaboration pour le recrutement
Eric Roy : « 2 grandes idées pour ce mercato »
Le RC Lens travaille désormais sur un défenseur central, un 6 et un attaquant axial
Un budget de 35 millions d’euros pour le RC Lens 2018-2019
Leca qui arrive au RC Lens, Vachoux toujours au club… Roy et Montanier font le point
Leca, Centonze, Mendy, Gomis : le RC Lens détaille ses 4 prochaines recrues