Le point du nul concédé face au Paris FC vendredi à Bollaert (0-0, 9e journée de Ligue 2) parait plus positif depuis qu’il met le RC Lens, après la défaite de Metz à domicile face au Havre (0-1, 9e journée de Ligue 2), en position de passer en tête à condition de gagner le match en retard de ce mardi à Béziers (5e journée de Ligue 2, 19h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). Mais pour l’entraîneur Philippe Montanier, à ce stade, la position au classement reste très secondaire.

Lensois.com : Philippe Montanier, quelle analyse faites-vous du match nul 0-0 à Bollaert sur lequel vous restez face au Paris FC ?
C’était pas mal. Chose étonnante, c’est que je nous pensais un peu émoussés mais c’est le match sur lequel nous avons réalisé la meilleure performance physique. En revoyant la rencontre à la vidéo, c’est vrai que l’on a poussé jusqu’au bout. C’est un gros point positif car ça montre que l’équipe est prête physiquement. C’est un match qui va nous servir car nous allons rencontrer des équipes avec un bloc bas de plus en plus souvent. C’était un bon exemple. Nous n’avons pas été loin d’ouvrir le score mais il va falloir trouver des solutions et nous allons y travailler. Le nul est frustrant, mais comme je l’ai dit après le match et c’était un peu prémonitoire, chaque point est précieux. On s’aperçoit qu’on aurait pu, sur une des rares occasions de Paris, concéder un hold-up et nous nous serions alors dit que nous aurions dû faire au moins nul. Il y a de la frustration car il n’y avait jusque là que des victoires à domicile mais l’état d’esprit des joueurs a été remarquable. Il y a eu un peu de maladresse technique et pas toujours les bons choix, ce qui est souvent le cas face à un bloc bas. Cela risque d’arriver souvent désormais. Avant, cela se voyait un peu moins car nous arrivions à vite trouver la faille et du coup, ça devenait un autre match.

Dès ce mardi, il faut jouer ce match en retard à Béziers. Comment cela se passe-t-il au niveau de la récupération ?
Plutôt bien. Nous appréhendions un peu de jouer lundi, puis vendredi, mais il y a le fait d’avoir réalisé une grosse performance physique lors du match et la récupération qui s’est bien passée, sans bobo. Le soleil a aidé aussi, ça compte. On se voit le matin, les joueurs font un petit décrassage, un peu de travail physique, il fait beau, on sent  une fraicheur mentale… J’ai trouvé les joueurs heureux dimanche.

« Se concentrer sur notre chemin »

En cas de succès, le RC Lens deviendrait leader de la Ligue 2. Quelle importance accordez-vous à cela ?
La place au classement début octobre n’a malheureusement pour nous aucune signification. A Béziers, nous serons à la chasse aux points. Nous allons essayer d’en prendre 3 et si nous n’y arrivons pas, nous essayerons d’en prendre un, à l’image du match face au Paris FC. Nous sommes plutôt focalisés sur le match à faire que sur un classement qui apparait plus anecdotique.

Beaucoup d’équipes sont déjà à lutte en haut du classement, en êtes vous surpris ?
C’est le lot de chaque saison en Ligue 2 où c’est très homogène. L’an dernier le 13e s’est retrouvé à 3 points des barrages, ça va être le lot quotidien et c’est pour ça qu’il ne faut pas trop regarder le classement mais plutôt se concentrer sur notre chemin, avec nos objectifs, même si nous regardons ce qui se passe à droite et à gauche. Simplement, cela ne doit pas nous écarter de notre volonté de rester concentrés sur nous-mêmes et d’aller le plus loin possible. A Béziers, on ne pourra pas faire mieux que prendre 3 points. Nous n’avons aucune influence sur ce que font les autres.

Propos recueillis par Christophe Schaad