Le RC Lens renouera avec Bollaert pour la première fois en 2020 ce samedi à l’occasion de la réception de Clermont, 5e du championnat (21e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). Par la suite les Lensois iront au Havre et recevront Troyes, d’autres prétendants à la montée. L’entraîneur lensois Philippe Montanier fait le point, alors que son équipe reste sur un nul 1-1 à Guingamp (20e journée de Ligue 2).

Lensois.com : Philippe Montanier, avez-vous le sentiment que vous avez payé un manque dans la gestion de la fin de match à Guingamp, où vous avez concédé le nul en fin de partie ?
Non car on a concédé un seul tir en seconde période. On a été sous pression sur les coups de pied arrêtés car ils avaient de la taille de bons tireurs, mais tout le reste du temps, il n’y a pas eu de tir cadré. J’en voulais un peu à mes joueurs sur l’alignement alors qu’après avoir revenu les images, il était parfait. C’est dur, ça arrive. Il n’y a pas corner, il n’y a pas hors-jeu… Des fois, ça se cumule. Après, être mis sous pression à Guingamp par du jeu long est logique et concéder un tir en 45 minutes contre la meilleure attaque montre qu’on est costaud.

Vous enchainez par un match à domicile contre une équipe de Clermont 5e et qui fait bonne impression depuis le début de la saison…
J’ai une grande affection pour Pascal Gastien. Je trouve que c’est l’une des équipes qui jouent le mieux en Ligue 2 et il y est pour beaucoup. Jouer Clermont, c’est toujours difficile. Cela fait 2 mois qu’ils n’ont pas perdu. Ce sera encore un match âprement disputé mais nous devons avancer. A l’aller (1-1, 3e journée de Ligue 2) il y avait eu 2 phases. Nous étions très en dessous en première période puis nous avions mis le feu sur la dernière demi-heure avec les entrées des remplaçants. Depuis, nous avons changé de système, les choses ont évolué mais les 2 équipes sont toujours là ce qui prouve leur qualité. Outre la tactique, cela va se jouer sur l’athlétique, le mental, la technique… Il faudra être au point dans nos déplacements, dans le jeu défensif et être efficace dans les 2 surfaces.

« On a du mal à se projeter loin »

Vous vous trouvez dans une série de matches contre des concurrents directs qui peut vous permettre de faire le trou…
On a du mal à se projeter loin. A force de spéculer sur Le Havre ou Troyes, on peut avoir le danger de ne plus penser à Clermont. Souvent les joueurs sont les premiers à dire qu’ils verront ce qu’il se passera mais qu’il faut d’abord penser à Clermont. Si on bat les concurrents directs, ce sont 3 points en jeu mais il en reste tellement derrière…. Ce sont des matches importants mais je ne suis pas sûr que la saison se joue sur ces matches.

Vous avez brillé à domicile sur la phase aller avec 22 points pris sur 27 possibles et vous allez recevoir 11 fois sur la 2e partie de saison. Cela vous apporte-t-il de la confiance ?
Sur la première partie de saison, on a été performants à domicile et c’est d’autant plus satisfaisant quand on est soutenu par un public énorme car les victoires rendent tout le monde heureux. Mais est-ce une garantie pour la 2e partie de saison ? Ce n’est pas sûr. Ce n’est pas parce que nous avons été performants que nous le serons ensuite.  A domicile, par exemple contre Niort (1-0, 19e journée de Ligue 2), ce fut dur. La première mi-temps contre Chambly (3-0, 17e journée de Ligue 2) n’a pas été si facile. A chaque fois les équipes arrivent bien organisées avec peu d’espaces et très motivées à l’idée de jouer à Bollaert. Par contre c’est vrai que quand on a eu le déclic on a pu se rendre certains matches faciles. Être bon en attaque placée face à une défense regroupée, c’est le plus difficile, même si dans la qualité du jeu, dans la possession ou le nombre d’occasions, on est généralement au-dessus de l’adversaire.

Propos recueillis par Christophe Schaad