En 2007, Jean-Pierre Papin rejoignait le RC Lens dans un contexte difficile en tant qu’entraîneur. L’équipe avait mal démarré, voyant Guy Roux partir subitement à peine 2 mois après son arrivée et seulement 7 matches.
A mi-parcours, en janvier, il a été rejoint par Daniel Leclercq, nommé directeur technique et chargé de l’épauler. C’est un secret de polichinelle, la mayonnaise n’a jamais pris entre les 2 hommes. L’ancien Ballon d’or, qui assume sa part de responsabilité dans la descente en fin d’exercice, a le sentiment qu’il n’avait plus assez de poids dans les décisions une fois le mois de décembre passé. L’actuel entraîneur de Chartres en National 2 revient pour So Foot sur une expérience lensoise qui n’était de toute façon pas évidente dès le départ :
« D’entrée, je me dis que ça va être très compliqué, parce qu’il y a beaucoup d’anciens joueurs d’Auxerre (ndlr : Guy Roux avait fait venir Kanga Akalé, Luigi Pieroni et Bonaventure Kalou ou encore Ronan Le Crom). Je ne sais pas quel était le deal au départ avec eux, mais moi j’arrive et je dis qu’aucune place n’est assurée et que les cartes sont redistribuées. Normal. Et là… Après un léger mieux, on a eu quelques mauvais résultats. Daniel Leclercq est arrivé, puis je n’ai plus existé. Ce n’était pas un cadeau. Ça ne se passait pas bien. Il a repris le contrôle. On peut m’imputer la descente, aucun souci, j’assume, mais à partir de décembre, je n’ai plus rien fait. Je n’ai plus rien décidé. J’étais là parce que j’avais mon diplôme et lui non, c’est tout. C’était très dur à vivre. »