Ce samedi 4 juin, à 16h, le stade de l’Epopée de Calais accueillera un match de gala entre les anciens du RC Lens et le Variétés Club de France en faveur de l’association de Gervais Martel La Chance aux Enfants, qui multiplie les sorties pédagogiques et sportives pour des jeunes issus de milieux défavorisés des Hauts-de-France. Guillaume Warmuz, désormais âgé de 51 ans, rejoindra les anciennes gloires du RC Lens à cette occasion et avec un bel enthousiasme. Le gardien du Racing champion de France 1998 et vainqueur de la Coupe de la Ligue 1999 évoque cet évènement avec nous, heureux de pouvoir renfiler les gants sous les couleurs Sang et Or. L’occasion de prendre quelques nouvelles avant ce rendez-vous dont la billetterie est déjà ouverte (rendez-vous ici).

Lensois.com : Guillaume Warmuz, le 4 juin à Calais vous serez présent avec les anciens du RC Lens pour affronter le Variétés Club de France lors d’un match de gala en faveur de La Chance aux enfants. Qu’attendez-vous de ce moment ?
La première chose, c’est qu’on va se retrouver toute une génération et même plusieurs générations d’anciens joueurs. A un moment donné nous nous sommes entrecroisés, nous avons joués ensemble ou nous avons même été adversaires. On est plus dans la rivalité de la victoire mais dans l’amitié du football. C’est une famille et il faut toujours se réunir. On a tous ça en commun d’être là à chaque fois que l’on peut faire des choses pour apporter de la joie et du bonheur. C’est aussi prendre soin les uns des autres, savoir comment ça va et passer une journée formidable. Puis il y a l’objectif à travers l’association du président pour les enfants. C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur. On va pouvoir aider La Chance aux enfants en réunissant du monde. Ce sera aussi l’occasion de partager avec les gens du peuple des Sang et Or, avec qui on a pu vibrer ensemble, avec de très grandes joies. Certes, les plus jeunes, ça va moins leur parler, mais les plus anciens, eux ça va leur parler !

L’idée de reporter le blason du RC Lens ne doit pas vous laisser insensible…
Cela me fait vraiment plaisir. A un moment donné on arrête, c’est comme ça, mais de reprendre le maillot de Lens, ça va être sympa, comme de revoir tous les anciens. Ça va rappeler plein de souvenirs. Ça va être génial !

« Les réflexes sont toujours là, mais je ne vous promets rien pour le 4 juin ! (rires) »

Récemment, on a beaucoup parlé dans les médias de votre nouvelle vie d’aumônier mais vous êtes bel et bien toujours très ancré dans le football avec un rôle de directeur sportif à Mâcon, promu en National 3. Et le Guillaume Warmuz gardien de but, que devient-il avant ce rendez-vous du 4 juin ?
Il est toujours intact. Je suis directeur sportif à Mâcon et j’entraine les gardiens, je fais aussi des interventions pour la Fédération en Bourgogne, j’aide pour faire passer des diplômes, je participe des conférences… Le rôle, d’aumônier, les médias s’en sont emparés et ça peut faire penser que je me suis complètement adonné à cette vie, mais ça, ce sont plus des choses personnelles, ce n’est pas un métier en tant que tel. C’est ma foi, mes convictions personnelles donc ça prend une place importante, mais le plus important c’est d’être père de famille et une personne qui transmet son vécu du football.  Je regarde toujours les matches avec un œil attentif et je suis toujours le même.

Les réflexes sont toujours là ? Se prépare-t-on un peu pour un match de gala comme celui-ci ?
Carrément ! J’entraîne les gardiens à Mâcon, je frappe donc encore dans la balle régulièrement et comme c’est la fin de saison, on se met aussi dans les jeux avec les petits jeunes pour s’amuser, histoire de transpirer et d’avoir 2 ou 3 repères, au cas ou ! Si les réflexes sont toujours là, oui, mais je ne vous promets rien pour le 4 juin ! (rires) On verra ce jour là ! Mais on s’en fiche, on sera surtout là pour se réunir.

Avec les années qui passent l’adrénaline des matches ça manque ou la page est tournée ?
Les années passent mais la chose qui pourrait manquer le plus, c’est le moment où on sort du vestiaire avec une boule au ventre en étant devant une page blanche et que les gens attendent qu’on écrive l’histoire du match qui va arriver. Tous les joueurs qui ont été professionnels savent de quoi je parle et c’est un moment unique. Plus on a réussi à toucher le plus haut niveau et plus on a envie d’y regoûter mais c’est comme ça, on a eu son temps et on accepte !

Propos recueillis par Christophe Schaad