Un amendemant de loi fait passer de 3 à 5 ans la durée des premiers contrats des sportifs. De quoi provoquer le courroux de l’UNFP.

Cette modification viserait, notamment, à permettre de ralentir l’exode vers l’étranger en limitant du coup la mobilité. Philippe Piat, président de l’UNFP, bondit. Il commente :

« Mais de quel exode parle-t-on ? Quelles études, quelles statistiques en font état ? Si quelques jeunes s’en vont, c’est parce que leur club formateur a décidé de les vendre, n’ayons pas peur des mots. Et ils veulent, aujourd’hui, les vendre encore et toujours plus chers en mettant en avant la durée de leur lien contractuel. C’est la seule et unique raison ! C’est du lobbying, pas autre chose ! Un tel allongement de la durée des contrats, qui nécessite une modification de la loi, aurait dû faire l’objet d’une étude approfondie du gouvernement pour savoir, dans un premier temps, s’il y avait réellement un besoin pour le sport professionnel français, puis s’il y avait un caractère d’urgence. Rien n’a été fait ! A l’arrivée, la loi qui doit toujours porter l’intérêt général répond ici aux besoins exprimés par quelques clubs de football. »

Le syndicat des footballeurs professionnels, avec ses homologues du rugby, du basket ou encore du handball, menacent d’une grève du 21 au 23 septembre.