Champion de France 1998 avec le RC Lens, auteur du fameux but de l’égalisation à Auxerre le 9 mai lors de la 34e journée (1-1), Yoann Lachor a été formé sous les couleurs Sang et Or. Après avoir débuté en pro durant la saison 1996-1997, il est resté jusqu’en 2006.
L’ancien arrière gauche aurait aimé resté encore plus longtemps tant il était attaché au club. Il raconte :
« J’aurais adoré faire toute ma carrière à Lens. Le regret, c’est peut-être de ne pas avoir fait tout ce qu’il fallait pour rester. J’ai intégré le club à 12 ans. Ma mère tricotait des écharpes pour venir au match, avec mon frère on avait des casques de mineurs, on s’était fait des pantalons sang et or. On était supporters avant tout. C’était mon club, je ne me posais même pas la question et je ne me voyais pas jouer ailleurs. »
Celui qui entraîne désormais les U17 nationaux avec Jean-Pierre Lauricella, a quitté le club au bout de son contrat en 2006 pour rejoindre Sedan, mais 6 mois plus tôt, il aurait pu partir en Angleterre : « En 2006, je suis en fin de contrat en juin et, en janvier, mon agent me dit que Newcastle est très intéressé, que c’est quasiment ficelé. Je dois aller faire 3 jours d’essai pour la forme. Tout se passe bien, je fais des bons enraînements et l’entraîneur (Graeme Souness) me dit : « On va te prendre. On joue demain et on signe après. » Mais Newcastle perd et l’entraîneur se fait virer. Du coup, je ne signe pas. Là-dessus, Southampton m’appelle car leur entraîneur était un ami de Souness. Je vais faire un essai, ça se passe super bien aussi et on me propose 6 mois de contrat avant, peut-être, un autre contrat à l’intersaison. Le dilemme de partir se pose et j’ai fini par décider de ne pas y aller car j’ai eu peur d’y aller pour 6 mois en me disant que si ça ne se passait pas bien, j’allais disparaitre. » Son parcours au Racing aura forcément été marqué par le but du titre en 1998, qu’il a dû si souvent raconter : « Auxerre jouait en marquage individuel et quand Fred (Déhu) me fait sa formidable passe, j’ai les déplacements des partenaires qui font que tous les joueurs s’écartent. Mais quand je reçois le ballon, ma première idée, c’est de centrer. Je lève la tête, je vois qu’il y a personne et là je ferme les yeux et je frappe », lance-t-il !
(Source : L’Equipe)